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 Ely Ant - Candidature Collapse

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3 participants
AuteurMessage
Magnatis

Magnatis


Messages : 5
Date d'inscription : 20/03/2020
Age : 24
Localisation : Chez moi

Feuille du Survivant
Nom & Prénom: Ely Ant
Âge: 21
Camp/Faction: Arcadia

Ely Ant - Candidature Collapse Empty
MessageSujet: Ely Ant - Candidature Collapse   Ely Ant - Candidature Collapse I_icon_minitimeMar 24 Mar - 1:44

ELY ANT



Partie HRP


Yop(lait). Bon ben c’est partit pour une troisième saison ! Promis cette fois je la fais moins chelou Wink
Si vous ne me connaissez pas -honte à vous- je suis Magnatis, je participe à des RP depuis, … quelques temps ? J’aime la montagne, le snowboard et la bouffe (la vrai la bonne).
Je finirai cette présentation par une citation d’un grand poète :
Maître mot de cette candid:


Fiche de personnage a écrit:

ELY ANT

Image de votre personnage:



Nom : Ant

Prénom : Ely

âge: 21

Sexe: Féminin

Couleur de peau : Blanc

Couleur de cheveux : Platine

Taille des cheveux : Mi-long

Couleur des yeux : Bleus

Groupe sanguin : A Négatif

Allergies : Abeilles

Problème de santé : Hypersomniaque, troubles d’apprentissage

Thème : Michel Berger – Le Paradis Blanc




________________________________________________________________


Description Mentale :



Ely Ant pourrait être décrite si vous la croisiez dans la rue comme la bonne fille à papa. Pourtant, c’est certainement la plus grande fêtarde que vous n’ayez rencontrée. Ayant enchainé de 15 à 19 ans toutes les « teufs » du pays du Soleil levant. Elle n’a jamais été enchantée par les études et a un style de vie épicurien. Elle n’aime pas la solitude, encore moins sentimentale et s’attache rapidement. Attention cependant à ne pas la penser éprise de vous, sa confiance ne se gagne pas facilement. Dans ses relations elle n’aime pas dominer, préférant la sécurité qu’offre les décisions qu’elle n’a pas à prendre.
Depuis sa première relation elle a tendance à transférer ses sentiments amicaux vers cette dernière si bien qu’elle finit par couper les ponts avec ceux qui ne sont pas de l’entourage de son partenaire.
Elle a les mensonges en horreur et dit tout le temps la vérité, autant dire qu’user d’elle, la tromper ou même ne sortir qu’une petite excuse pour ne pas faire la vaisselle vous raillera de sa vie.
Concernant ses styles musicaux, elle aime tout ce qui est musiques électroniques, de boite de nuit, des choses sur lesquelles elle peut se déhancher toute la nuit.
Pour finir, il est important de remonter un événement qui lui a fait, alors qu’elle avait la vingtaine, changer sa vie. A force de trainer sur internet, elle est tombée sur des vidéos d’attaque nucléaire. Elle fut fascinée, fascinée par la beauté de cette force destructrice fabuleuse. Pour la première fois, elle n’intéressait d’elle-même à quelque chose d’autre que de sortir et disparaître pendant une semaine avec son copain

Description Physique :



Des yeux reflétant la couleur céleste et des cheveux froids comme le métal du même nom lui donne un peu le style d’une idole japonaise. Un petit corps ne dépassant pas le mètre soixante-quatre est posé sur une paire de baskets blanches et noires. Le tout emmitouflé dans un pantalon noir que l’on utilise normalement pour le ski et une veste blanche rembourrée.
Ce n’est pourtant pas une grande frilleuse mais elle aime le réconfort qu’apporte ces vêtements chauds.
En parlant de sa consistance, elle est de nature résistante aux changements de températures importants. Elle aime courir (à la salle) ce qui fait d’elle une bonne coureuse de fond, du moins sur sa période d’éveil.
Son sommeil, parlons-en. Elle souffre d’hypersomnie, la forçant à faire des nuits de 12 à 16 heures. Ainsi doutez-vous bien que sa scolarité n’ait pas pu être possible dans un cadre normal. Elle a suivi une école à domicile qui ne semblait pas porter ses fruits. Elle présenta de grandes difficultés d’apprentissage jusqu’à ses 7 ans où un docteur qui la suivait eu l’idée d’enregistrer ses cours et de lui faire écouter pendant son sommeil. Les résultats étaient plus que remarquable. Elle était capable le lendemain de réciter presque totalement par cœur la leçon, elle qui n’arrivait presque par à retenir une phrase de cours jusque-là.
Son père lui a imposé un entraînement à l’arme de poing et au sabre pour « continuer la tradition du pays blablabla » selon ses propres dires. Bien qu’elle ne fût pas emballée par l’idée, elle s’y est quand même pliée avec la discipline caractéristique de son pays.
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Background:

Livre I – Ely

Kyoto, veillée de Noël 2018

Les familles chrétiennes du monde entier s’unissent autour d’une dinde, d’un chapon, de la joie d’être ensemble. Les enfants impatients d’ouvrir leurs cadeaux parviennent soit à se coucher tôt pour que Morphée les transporte dans le temps, soit à convaincre leur parent d’avancer l’heure du matin. Ce que l’on oublie souvent c’est que ce jour était à l’origine le moment où Jésus est né. C’est un jour de vie, un jour où de nombreuses femmes donnent naissance à nouveau à un bambin pur, sans futur prédéfinit. Si l’on se penche vers l’ancienne capitale du Japon, dans une maison à la périphérie de la ville on peut y voir la vie descendre sur terre, guidée par les hurlements de la mère de ce futur être.

« Allez-y madame, respirez profondément ! Encourage une des cinq sage-femme ».

Le père de l’enfant tient la main de sa femme, faisant tout ce qu’un homme peut faire dans ce genre de situation. Cela fait depuis le début d’après-midi que sa moitié travaille.

Il est vingt-trois heure cinquante-six.

« Je vois le haut du front ! Vous y arrivez ! »

La petite âme descendue du ciel vient d’attérir sur le ventre de celle qu’elle ne sait pas encore sa mère. Elle ne semble pas encline à vouloir prendre son corps de chair, le confort d’un sommeil doux au sein de sa génitrice est plus attirant. Pourtant, elle le sent, elle doit se réveiller.

« Vas-y ma chérie, tu y es presque, notre enfant viens ! ».

Dans un dernier cri que l’on pourrait confondre avec l’alarme de la maison à trois étages, la petite âme se réveille et l’enfant crie. Il est minuit quatre.
Les sages-femmes s’affairent pour le bien être de l’enfant alors que la mère, haletante s’effondre sur son futon, regardant son mari avec la joie d’une nouvelle mère. Ce dernier ne sait pas vers qui focaliser son attention maintenant que les deux êtres de sa vie sont séparés.

« C’est votre fille madame Ant, présente la sage-femme en donnant l’enfant à sa mère. »

Les parents n’avaient pas voulu savoir le sexe du nouveau-né mais les nerfs du père ne peuvent plus tenir alors qu’il s’effondre en sanglot de joie. Sa fille, sa princesse, celle à qui il donnera tout, celle pour qui il fera tout. Sa femme prend près d’elle l’enfant qui s’est déjà rendormit. Elle est si calme, si paisible. Le couple partage alors un regard.

« C’est notre Ely. »


Livre II – L’enfant est le père de l’Homme

Ely Ant, fille de Nomura Ant et Eleanor Ant, née le 25 décembre 2018 dans une famille moyenne de Yakuza dont le chef n’est autre que son père. Comme nous le disions au début de ce récit, un nouvel être n’a pas de futur prédéterminé, il est pur de tout. Il semble pourtant y avoir quelques exceptions. Mais ne nous faisons pas d’idée trop prématurée, laissons à cette nouvelle âme la chance de grandir comme elle le souhaite.

La petite a atteint ses trois ans alors que nous parlions. Elle a appris à marcher, a dit son premier mot qui est ironiquement « dodo » et fait le bonheur de ses parents. Son paternel n’a pas pu être aussi présent qu’il l’aurait voulu, trop occupé par son travail. Ely noua alors une relation très fusionnelle avec sa mère qui était le seul parent présent pour elle. Son père rentrait souvent tard et la petite ne se réveillait que bien après son départ de la maison.

Il avait cependant un bras droit de confiance et lui aussi était parent depuis deux années. Il venait de temps en temps aider sa mère à s’occuper d’Ely et emmener son fils pour que les deux petits puissent jouer ensemble.

Les parents ont pu remarquer que leur Ely était spéciale autre qu’à leurs yeux. Elle passait la très grande majorité de son temps à dormir, dormir dans un silence merveilleux si bien qu’ils n’avaient pas de grands problèmes lors de ses nuits, et cela a finit par les inquiéter. Ils ont fait appel à un neurologue renommé qui s’est contenté de dire que c’était « normal, le temps de sommeil d’un enfant en bas âge peut être variable et entre nous, ça dort beaucoup un bébé, vous ne croyez pas que vous êtes juste inquiets pour rien comme la plupart des parents ? ». Ils ont laissé tomber alors, se disant que cela passerait.

Pourtant alors que les années passent, Ely dort toujours autant. Lorsqu’elle entre dans les classes d’enseignement primaire l’école à la maison s’impose. Ainsi cloîtrée dans le domaine familial, elle ne fait pas encore connaissance avec le monde extérieur. Il faut dire qu’en plus de ça, son père fait tout ce qu’il peut pour la mettre à l’écart du « business familial ». Vite elle se révèle comme une élève dissipée au grand daim de ses professeurs. Les murs de la maison ne laissent transparaitraient que la beauté des montagnes vertes, jardin d’éden dont elle se sent bannie.
A force de manque d’intérêt pour ses études, ses parents décident d’en appeler à un autre neurologue, moins réputé que le précédent mais recommandé par un pair de Nomura. Il l’a suivi trois ans et l’a directement diagnostiqué hypersomniaque. Un mot qui fut une délivrance pour ses parents, pouvant enfin poser quelque chose de concrète sur l’état d’Ely. Ils pouvaient enfin l’aider et la comprendre.

Mais problèmes d’attention et d’apprentissage persistaient toujours. L’inquiétude grandissait chez ses parents qui craignaient de plus en plus pour l’avenir d’Ely si bien qu’un soir, alors que la petite dormait depuis bien longtemps, une dispute entre Nomura et Eleanor à ce sujet monta si haut que la mère se saisit de son sabre et que le père dégaina son arme de poing. La boucherie fut évitée grâce aux membres de la famille qui avait entendu la discussion et avaient sût réagir à temps. Pourtant, ce qui ressortit plus que la thérapie de couple imposée par cet événement était que le lendemain, Ely descendit pour le petit-déjeuner et avant de commencer à manger elle demanda à ses parents :

« Pourquoi vous vous disputiez hier soir ? C’est à cause de moi ? »

Bien qu’ils aient fait beaucoup de bruit, ils aient sûr et certain qu’Ely n’avait pas été réveillé à cause de son sommeil lourd. Ils lui demandèrent de décrire ce qu’elle avait entendu et elle les bluffa en ressortant toute leur discussion avec un fidélité remarquable. La petite avait sept ans.

Le neurologue qui suivait Ely eu alors l’idée d’enregistrer ses cours et de lui faire écouter pendant son sommeil. Les résultats étaient dignes d’un cap d’école. Alors que jusque-là l’apprentissage de la moindre leçon était d’une difficulté considérable pour elle et ses professeurs, elle récita presque sans erreurs le dit enregistrement. Les spécialistes ont parlé d’un cerveau très actif pendant le sommeil, plus que la normale, de tests à faire et d’un tas de termes que les parents n’ont pas compris. Ce qui importait c’est qu’Ely pouvait enfin progresser et même utiliser sa pathologie à son avantage. La principale intéressée n’était pourtant pas autant excitée que ses parents à ce sujet, son regard se tournant toujours vers les monts inconnus que cachaient sa prison dorée.


Livre III – Liberté

Ely s’était habituée à son mode de vie. Elle suivait toujours les cours mais au lieu de prendre des notes, elle laissait un enregistreur le faire pour elle. Sa vie monotone n’était illuminée que par le fils du bras droit de son paternel. Il venait tous les week-ends à la maison, leurs parents voulant parler « travail ». Vite, il devint son meilleur -seul- ami, son confident, son amour. Ils avaient lors 13 ans lorsqu’ils échangèrent leur premier baiser :

Les lèvres tremblantes de ces deux êtres ne savants encore rien de la vie se séparèrent. C’était l’âge des premières amourettes qui s’épanouissait. Aizen proposa alors à son amoureuse de faire le mur, de lui montrer le petit village en bas qui se trouvait sur la rivière. Il ne fallait pas lui dire deux fois, elle en avait rêvé des années durant. Les tours de garde des hommes de son père n’avaient plus de secrets pour elle depuis le temps qu’elle les observait. Une fois dehors, un sentiment pur de liberté s’empara d’elle, parcourant lentement l’entièreté de son échine, remontant lentement ses nerfs. Elle se savait, c’est pour ça qu’elle vivait, c’est cette beauté du monde qu’elle voulait ressentir en tout instant.

Décrire comment s’est passé sa sortie avec son nouvel amoureux ne serait que desservir ce qui a été un réel changement dans sa vie : sa liberté. À la suite de cet évènement, elle réitéra l’expérience, un peu plus loin, puis encore plus, à chaque fois sans se faire prendre. La jeune adolescente qu’elle devenait en demandait toujours plus, demandant pour le jour de ses 15 ans qu’Aizen l’emmène dans la ville. Après avoir insisté longuement et joué avec les sentiments de son petit copain, il mit sa peur de côté et accepta.

Les lumières d’une ville où se mélangent les temples contant l’histoire et les voitures caressant le ciel fascinait cet esprit confiné. Cette nuit, elle ne regardait pas l’heure, elle tirait Aizen partout dans la ville, grugeant l’entrée des boites de nuits qui l’attirait tel un papion, restant trop longtemps dans les salles de karaoké. Cette nuit, elle rattrapa les années qu’elle aurait dû vivre avec amies. Les deux jeunes rentrèrent de cette aventure tôt le matin. Ely s’était endormie sur le dos d’Aizen qui essaya de les faire rentrer en douce dans la maison. En vain bien évidement. Toute la famille avait été déployée pour les retrouver et leurs parents les attendaient devant les portes de la maison.

Dire que les deux amoureux se sont pris un sacré savon est un euphémisme. Pourtant, alors qu’Aizen se contentait d’encaisser les remontrances. Ely se leva contre son père.

« Cela fait quinze années que je vie ici, que ma vie n’est qu’ici. Jamais tu n’as voulu m’autoriser la moindre sortie, la moindre promenade ! Comment veux-tu qu’une personne en cage réagisse si ce n’est qu’en s’échappant d’elle-même ?

- Tu ne peux pas comprendre ce que l’extérieur te réserve, ce qu’il est réellement. Tu as eu de la chance cette nuit que vous n’ayez pas fait de mauvaises rencontres, vous n’aviez rien pour vous défendre ! N’oublie pas que tu es hypersomniaque, comment aurais-tu réagit si tu t’endormais alors que l’on t’agressait ?

- Je ne me suis pas effondrée de sommeil non ? Et je pense pouvoir mieux me gérer que toi, je me connais quand même mieux ! Des mauvaises rencontres ? Tu parles d’ironie, on est des Yakuza bordel !

- Ely je ne te permet pas-

- Tu ne me permet rien ! Et tu te permets tout, je ne suis pas un de tes hommes de main ni ta prisonnière, je suis ta fille, ton unique enfant. Si je suis censé prendre ta suite, comment veux-tu que je le fasse en étant ignorante de tout ? Fini-t-elle sur un ton grave. »

Suite à ses mots, personne ne dit rien, Aizen étant en admiration devant Ely et son père coincé par la vérité de ses paroles. Il souffla et repris alors la parole.

« J’admet que te garder protéger derrière les barreaux de la maison ne pourra pas être une solution sur le long terme. Cependant, je ne peux pas te laisser sortir à ta guise sans protection, du moins sans au moins te savoir capable de te défendre. »

Il prit une nouvelle fois sa respiration, pesant chaque mot.

« Avec ta mère nous ne voulions pas de lier à nos affaires de famille, mais si tu veux cette liberté que tu mérites, du devra rejoindre l’affaire familiale. Aussi, je veux te savoir capable de manier une arme a feu et un katana. Tu auras donc en plus de tes cours des leçons de tir, de kendo et de sabre. Je veux aussi que tu ne sortes jamais sans m’en avertir et sans avoir au moins une arme. La police ne te cherchera pas des noises si elle te sait de la famille, ne t’en fais pas. Accepte-tu ma fille ces conditions que je te propose ? »

Après un autre silence pesant et un regard qu’elle cherchait chez son petit-ami, attendant comme sa validation. Elle hocha alors la tête, lentement mais avec une certaine assurance.

« Bien, alors la cérémonie de ton intronisation aura lieu ce week-end et- »

Il s’arrêta lorsqu’il vit Ely s’effondrer de fatigue dans les bras d’Aizen, s’endormant directement et laissant perplexe tout le monde présent dans la salle. Elle avait déjà beaucoup forcé contre son sommeil cette nuit, la dispute avec son père avait fini de l’épuiser.

Quelques jours plus tard, son père organisa donc ladite cérémonie la faisant officiellement entrer dans la famille. La coutume était de se tatouer un Phoenix pour représenter cette seconde naissance au sein de la famille. Ely choisi de le faire sur l’entièreté du côté du cœur. La tête de l’oiseau venait se loger du côté droit de son cou et son bec lui murmurait à l’oreille.

Aizen quant à lui, faisait déjà parti de la famille mais il avait aussi vécu une renaissance. Il se jura de devenir fort, aussi fort qu’Ely l’avait montré face à son père pour que plus jamais elle n’ait de soucis à se faire, pour que plus jamais elle ne se ruine la santé.


Livre IV – La vie est une fête

Depuis la dernière fois que nous avons vu notre Ely on peut dire qu’elle a bien évoluée. Elle suit toujours ses cours et a en parallèle ses entrainement de tir et de sabre. Mais les week-ends sont maintenant siens, totalement siens. Depuis ses quinze ans elle écume la totalité du japon avec Aizen et son groupe d’ami du lycée. Ils sont cinq au total, de quoi rentrer dans la voiture luxueuse de son petit-ami. Depuis ses quinze ans c’est la star de fêtes clandestines qui s’organisent dans les campagnes encore vierges du pays, dans les bars les plus proches du ciel de Tokyo, dans les paradis blancs, de neige au pied du mont Fuji. Elle est la première à montrer près du DJ et à enflammer la foule. Ce qu’elle y ressent est tellement intense pour elle qu’elle arrive à luter quelques heures de plus contre sa maladie. Elle arrive à enchainer en dormant dans la voiture tout l’allé et le retour et grâce à la bienveillance de ses amis qui se relaient pour la surveiller lorsqu’elle doit se reposer lors des fêtes, pour ne pas la laisser seule.

Tout est parfait pour elle, elle a tout : un homme à aimer, des amis qui se soucient d’elle, la liberté. Rien qu’elle puisse avoir de plus ne saurait être mieux.
Alors, lorsque l’on a atteint le sommet, on ne peut que se faire aspirer par les abîmes.

L’après-midi du 24 décembre 2037, ses parents lui on fait cadeau d’une semaine complète tout frais payé pour elle et ses amis à Tokyo. Après avoir sauté au cou de son père et de sa mère, ils sont tous partit le plus rapidement possible pour profiter de cette virée exceptionnelle :

« Tu as tout ? demanda Aizen en fermant le coffre de sa décapotable. »

Ely finissait de faire l’inventaire de ses médicaments qui l’aidaient à tenir un peu plus contre le sommeil. Enfonçant les gélules dans sa veste elle sauta par-dessus la portière.

« Tout est bon ! On passe récupérer Sanae et Nao à leur village puis Jin à Kyoto et on fonce vers Tokyo ! »

Elle embrassa Aizen qui enclencha le contact et fila chercher leurs amis. Sanae et Nao sortaient ensemble depuis quelques années maintenant. Ils s’étaient rencontré grâce à Jin qui est lui un ami d’enfance d’Aizen. Tous étaient surexcité en voyant le programme de la semaine. Les parents d’Ely avaient tapé fort, les meilleur DJ venaient mixer dans les endroits les plus côté de la ville.

Sur l’autoroute, Jin pris le volant. Il faut dire qu’il était un pilote né puisqu’il faisait foncer le bolide à ses limites sur les grandes lignes droites de la voie rapide. Les jeunes euphoriques arrivèrent dans la capitale pile pour la naissance de leur amie qu’ils fêtèrent sans attendre.

« C’est là ! Intervint Ely en montrant l’entrée d’un immeuble, éclairé par les néons multicolores des enseignes publicitaire et des hologrammes qui animaient la ville. »

Jin fit déraper la voiture pour entrer dans le parking de l’autre versant de la route, lui valant quelques klaxons et des rires de ses amis. Ils garèrent la voiture sur le parking et s’avancèrent vers l’entrée du bâtiment. Un videur gardait une file impatiente de personne mais la petite Ely et son groupe se pointa devant lui. Elle était réfugiée dans les bras d’Aizen qui pris la parole.

« C’est la fille de Nomura Ant de Kyoto, vous n’allez pas la faire attendre n’est-ce pas ? Demanda-t-il avec un regard de défit. »

L’homme parla dans son talkiewalkie et après un petit moment, laissa passer le groupe. Le changement d’univers était radical. Un son battant tout l’immeuble et des jeux de lumière qui feraient pâlir tous les maîtres artificiers plongeait le groupe dans son univers. Le temps perdant toute notion était remplacé par la musique et la dance.

Après quelques heures de déhanchement Ely se sentit fatiguée. Le groupe d’amis monta alors sur le toit pour admirer un ciel pur -du moins si l’on exclut la pollution lumineuse- et en profiter pour s’allonger sur des transats au bord d’une piscine chauffée. Ely s’était endormie du Aizen, Sanae et Nao profitaient du paysage magnifique qu’offraient la ville et Jin parlait avec son ami, assit sur le transat d’à côté.

« On peut ensuite bouger vers ce quartier, y’a une super boite et un hôtel juste au-dessus au moins Ely pourra dormir tranquille.

- T’as raison, ça vous va à vous ? Demanda Aizen à l’autre couple.

- Parfait, répondit Sanae.

- Alors, en route, je réveille Ely. »

Au moment où il allait la sortir des bras de Morphée, un autre groupe de jeune, visiblement aussi des yakuzas interpela le garçon.

« C’est toi qui es de la famille Ant ? Demanda l’un d’eux. »

Avant qu’Aizen n’ai pu répondre, il avait remarqué que les autres avaient déjà leur main sur leur arme. Il voulut récupérer la sienne mais l’acier crachait trop rapidement le feu et la mort. Aizen ne peu que rouler de son transat, couvrant Ely. Jin n’avait rien pu faire non plus que la Grande Faucheuse lui embrassa le front. Sanae et Nao eux furent poussé dans l’abime de cette ville qu’il y a quelques secondes, ils admiraient.

« On les as tous eu ? Vite on se tire !

- Et l’autre fille ? »

Le tireur regarda le corps d’Aizen et celui d’Ely l’un sur l’autre, il n’y vit aucun mouvement.

« J’ai dû choper les deux en même temps, ça me fera plus de munitions, pas la peine d’une gâcher plus pour cette pute, aller on s’arrache ! »

3 heures plus tard

La police venait juste de finir de baliser la scène de crime. Un autre règlement de compte qui restera impuni. Une habitude pour certains policier, une frustration pour d’autre. Les médecins légistes commençaient donc à embarquer les corps criblés de balles et écrasés sous le poids de la gravité.

« Ça fait mal de voir des jeunes partir si vite … personne ne devrait mourir à cet âge, soupira un des médecins alors qu’il enlevait le corps d’Aizen. »

Il fut pourtant bien plus surpris de voir sous le cadavre une fille s’éveillée, l’air hagard, couvert du sang de son ami.

« Oh putain les gras y’a une rescapée ici ! Ça va petite ? Tu es blessée ? »

Ely ne répondit pas, elle avait miraculeusement échappée à fusillade, grâce à Aizen qui l’avait protégée. Elle dormait mais à cause de ça, elle se souviens et se souviendra de tout, tout pour toujours. Lentement, elle s’effondra en larme sur le médecin qui semblait tout aussi perdu qu’elle.

Sa famille lui permit d’éviter la partie éprouvante qu’est l’interrogatoire et toute ses procédures. Une voiture fut dépêchée pour venir directement la récupérer. Sa mère était venue la chercher à défaut de son père qui ne pouvait pas bouger de là où il était. S’arrêtant devant le poste de police qui l’avait recueilli, le portier ouvrit l’entrée arrière où sa mère l’attendait. Ely rentra sans un mot, les habits encore rouges et la porte se claqua. Les deux femmes se regardèrent un instant avant que la petite ne s’effondre de nouveau sur sa mère.
Au bout d’une bonne heure Morphée décida d’alléger sa peine au moins pour quelques heures.

Les semaines commencèrent à défiler mais le temps s’était figée pour la rescapée. Elle restait cloisonnée dans sa chambre, refusant de mettre le moindre pied dehors, acceptant juste de sortir pour prendre le repas en famille où l’ambiance était aussi froide qu’elle. Sa mère avait essayé de parler de ce qu’il s’était passé, en vain. Son père lui, n’avait rien dit, rien tenté, comme tout le temps absorbé par des pensées intérieures. Ely, même si elle ne voulait pas l’admettre, ressentait une rancœur qui grandissait par cette attitude mais également la pensée qu’elle ne pouvait pas chasser et qui lui murmurait que s’il ne lui avait pas fait ce cadeau, Aizen serait encore en vie, et ses amis également. Pourtant, Nomura finit par toquer à sa porte.

« Ely, c’est papa, il faut que l’on parle.

- J’en ai pas envie pour l’instant, laisse-moi, répondit la fille. De ce que l’on pouvait entendre, elle était sous sa couette.

- C’est important, Ely-

- J’en ai pas envie ! Je veux pas te voir ! Ragea-t-elle

- On les a. Fini simplement son père. »

Après quelques secondes de silence, la porte s’ouvrit, révélant une Ely tremblante soit de peur soit de haine. Sans aucuns mots, son père tourna les talons et elle le suivit. Le chemin qu’ils faisaient dans sa maison semblait interminable, un chemin de croix. Une fois devant la salle où ils tenaient d’habitude les réunions, les deux s’arrêtèrent.

« Ely, si tu ne te sens pas-

- Entrons papa, répondit la fille du tac au tac, la rage qu’elle ressentait jusque-là pour son paternel s’était totalement dissipée, elle avait compris ce qu’il avait fait les semaines durant et maintenant, c’était un autre sentiment qui la dominait. »

Ils poussèrent alors la porte, entrant dans une salle où l’entièreté de la famille tenait à terre fermement quatre hommes. Nomura ferma la porte et laissa sa fille passer devant.

« Putain mais t’es pas crevée toi ? S’exclama l’un d’eux. »

Ely s’arrêta net, reconnaissant la voix de celui qui avait tiré sur Aizen. Son père vint à ses côtés et mis ses mains sur ses épaules.

« C’est lui ? »

Ely hocha de la tête. Son père fit un signe à ses hommes et les trois autres furent décapités par les membres de la famille derrière eux. Le seul survivant essaya de se débattre mais rien à faire, ils étaient trop à le tenir. Le père d’Aizen s’avança vers Ely, il ne le montrait pas mais il avait presque autant pleuré son fils qu’elle. Il lui tendit un sabre.

« C’est celui de mon fils, il aurait voulu que tu l’ais, et je veux que ce soit avec celui-là que tu fasses ce qui doit-être fait. »

Ely pris le sabre dans ses mains, ressentant un frisson lui remonter du bas du bassin jusqu’au sommet de son crâne. Elle le sentait, elle sentait les milliers de caresses encore présentes sur son corps. En lâchant quelques larmes silencieuses, elle dévêtit la lame encore pure. Elle posa le plus délicatement possible le doigt sur le corps. Instantanément, le fil aussi fin que l’un de ses cheveux pris une goûte de son sang. Elle voulait être au moins sa première. Puis, les filles se tournèrent à l’unisson vers celui qui leur avait pris leur homme. D’un pas léger, elle s’avança vers lui, le regard fixé sur sa goute de sang qui ruisselait le long de la gouttière. Arrivée devant l’homme, elle posa sur son cou l’acier. Sourde à ses insultes, elle était entrée dans une sorte de transe, une fusion totale entre elle et l’épée. Alors qu’elle ramenait aussi lentement qu’elle le pouvait sa compère vers l’autre côté, elle recommença à pleurer.

Ely se décida enfin à ouvrir les yeux pour voir que l’homme se noyait déjà dans son sang. Elle le fixa droit dans les yeux et lui murmura.

« La vie est une fête, chaque jour ne devrait jamais finir. Je reprends seulement le mien. »


Avec un mélange de tristesse, de haine et de peur elle continua à tirer sur l’acier, lentement, voulant prendre l’entière connaissance de ce qu’elle faisait. La scène dura une petite minute et au bout de cette dernière, le bruit sourd de la dernière tête roulant sur le sol plongea la salle dans un silence inédit.

Ely essuya le sang impur qui recouvrait son amie avec un chiffon que lui tendit son père. Elle l’aida à se rhabiller et la rendit à son père qui la remercia d’une accolade à laquelle Ely s’accrocha du plus fort qu’elle put, encore tremblante. Elle ne se calma que lorsqu’elle retomba dans ce qui lui avait donné ces derniers jours le plus de réconfort : son sommeil.

Il se passa bien quatre mois depuis cet incident. Ely avait pu passer aux phases suivantes du deuil comme les parents d’Aizen maintenant qu’il avait été vengé. Elle sortait de temps en temps faire le tour de la rivière en contrebas de sa maison mais avait perdu son énergie. Elle se réfugiait maintenant dans les divertissements que proposaient internet, flânant ça et là. Ses parents essayaient tous ce qu’ils pouvaient pour la remotiver mais rien n’y faisait, elle s’était comme totalement renfermée.

Jusqu’à un jour où elle fut fascinée. Fascinée par quelque chose qu’elle trouva. Fascinée par la puissance que lui inspirait les vidéos des derniers essais nucléaires. Elle connaissait l’histoire et les drames qui allaient avec l’histoire de ces armes mais pourtant elle n’y pouvait rien, elle était fascinée par ce qu’elle décrit elle-même comme une « beauté mortelle ». Ces images lui rappelaient la façon dont elle a apporté la mort à cet homme qui lui avait pris le sien. Bien que ses sentiments était flou pour elle sur le moment, elle comprit que si elle avait ouvert les yeux c’était pour voir la mort dans les yeux. Elle qui aime tant la vie, elle ne peut qu’être fascinée par sa cousine. Peut-être également que le fait de l’avoir frôler de si près jouait dans cette nouvelle partie d’elle-même.
Quoi qu’il en soit elle voulait en savoir plus et beaucoup. Elle demanda vite à son père de lui trouver des cours de physique et de chimie ce qui ne le cachons pas, le surpris et l’inquiéta tout autant que le rassura. Sa fille semblait trouver dans ces études un salut. Alors, elle avala les connaissances, et avec un zèle qu’on ne lui connaissait pas. Démontrant un vrai tallent dans ce domaine grâce à sa mémoire qui lui permettait de mieux intégrer les formules compliquées et les démonstrations longues. Quelques mois plus tard elle se décidait à poursuivre dans des études supérieures, les cours privés ne lui apportant plus grand-chose de nouveau. Avec le soutient de ses parents et professeurs elle présenta le concours pour une grande école d’Olympus. Bien qu’elle eu de faibles notes dans quelques matières, elle fut sauvée par sa note majorant de loin toutes les autres en sciences physiques.

C’est le premier septembre 2038 qu’elle partit pour les Amériques dans une scène assez basique d’un enfant qui prend son envol loin de ses parents. Vers un avenir sans prédéfinitions.


Livre Dernier – le 26 Février 2040

Nous avons laissé seule Ely pendant deux années. Durant ce laps de temps un bon nombre de chose s’est passé. Elle a dans un premier lieu rencontré quelqu’un avec qui elle est en collocation : un garçon du nom de Robert, passionné comme elle de physique quantique. Ils se sont rencontrés alors qu’elle assistait à un cours de soutient en analyse mathématique -il faut dire que même si elle est très douée pour comprendre les sciences physiques, ses techniques de calculs sont un peu lacunaires-. Ils sont ensembles depuis bientôt deux ans.
A part cela, Ely s’est illustrée dans son école grâce notamment à des travaux pratiques irréprochables, dépassant souvent le cadres des analyses attendus. Ainsi, la journée du 26 février 2040 elle est en route pour son école avec Robert. Ils habitent à quelques pas de leur lieu d’études et on l’habitude de faire un footing le matin avant d’arriver en cours -en passant bien entendu par les douches de l’école avant-. Ce jour-là, ils avaient été surpris comme tous les camarades par la présence anormale de policiers.
En sortant de la fac, ils s’étaient arrêtés comme un grand nombre d’étudiant devant l’écran géant de l’établissement et avaient pu entendre le message du président. Il s’est passé une seconde, cette seconde où personne n’ose parler, penser ou faire quelque chose. Puis un groupe commence à bouger, puis d’autres à parler, puis encore plus se précipitent vers la porte pour enfin arriver à un chaos total où tous se ruent vers l’issue indiquée. Robert parvint à tirer Ely et lui hors de la cohue pour qu’ils puissent penser un peu.

« Le point de contrôle n’est pas très loin d’ici, on peut être dans les premiers à évacuer si on se dépêche, propose alors le garçon
- Non, oublie, il doit y avoir déjà trop de monde. C’est du suicide d’aller par là-bas !
- Ely enfin et tu veux aller où ? Tu as vu toi aussi, toute la journée des vidéos d’infectés tournaient sur internet. C’est pas des conneries on vient d’en avoir la confirmation. Y’a plus d’espoir ici c’est mort !
- Raison de plus, t’imagine un de ces infectés se trouve parmi la foule qui veux quitter la ville ? Ça serait un carnage ! Je t’en prie écoute-moi. »
Il lâcha alors sa main, s’éloignant déjà un peu.
« Bonne chance Ely, j’espère que l’on se reverra. »
Elle fut prise d’une sueur froide mais en même temps elle ne l’aurait pas vu autrement. Les deux s’étaient souvent disputé sur des sujets où aucuns ne voulaient accepter d’avoir tort et cela continuait même dans ce genre de situation. Ils s’aimaient mais leur relation relevait plus d’un amour intellectuel que sentimental.
« Bonne chance Robert, je suis certaine qu’un jour on continuera nos calculs ensemble. »
Ils échangèrent un dernier baiser passionné et sans se retourner, coururent chacun de leur côté.
Après plusieurs minutes de course, Ely remarqua un papier placarder sur un poteau électrique. Elle s’avança vers lui et le lit. Dans sa situation, ce qui était proposé était le salut qu’elle cherchait. C’est alors en se faisant la remarque que toutes ces années de course de fond servaient maintenant à quelque chose qu’elle partit en direction de l’église, le papier froissé dans sa main.


________________________________________________________________

Fiche de jet de dés

Force: (minimum initial 50) (points de force de base 80) (+ 20 points à répartir)

-Combat à main nue (force): 20/100
-Parade: 30/100
-Capacité de poids: 20/100
-Force brute: 10/100
-Constitution: 70/100

Dextérité: (minimum initial 50) (points de dextérité de base 80) (+ 30 points à répartir)

-Combat rapproché, techniques (Dextérité): 30/100
-Cuisine: 10/100
-Esquive: 20/100
-Agilité: 45/100
-Discrétion: 55/100 (+5  Prologue)

Intelligence: (minimum initial 50) (points d'intelligence de base 70) (+ 100 points à répartir)

-Perception: 60/100
-Sciences: 60/100 (+10 Prologue)
-Technologies: 10/100
-Médecine: 30/100
-Prémonition: 60/100

Charisme: (minimum initial 50) (points de charisme de base 80) (+ 30 points à répartir)

-Charme: 30/100
-Intimidation: 20/100
-Négociation: 40/100
-Courage: 30/100
-Peur: 40/100 (+5 Prologue)

Armes: (minimum initial 50) (points de maîtrise d'arme de base 80) (+ 20 points à répartir)

-Armes contondantes: 10/100
-Arme lourde: 10/100
-Armes tranchantes: 50/100
-Tir à l’arme de poing: 60/100 (+10 Prologue)
-Tir à l’arme moyenne: 20/100



J'ai lu et j'accepte le règlement.
Mot de la fin:




Dernière édition par Magnatis le Sam 18 Avr - 0:38, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Ely Ant - Candidature Collapse   Ely Ant - Candidature Collapse I_icon_minitimeMar 24 Mar - 4:18

Whouaaaaaw tant de lecture...! =w= Je te laisse un edit pour utiliser la bonne mise en page pour ta candidature, oublie pas de faire une sauvegarde Gdoc avant! Comme ça ta candidature sera toute propre et je n'aurais plus qu'à t'accepter! Very Happy
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MessageSujet: Re: Ely Ant - Candidature Collapse   Ely Ant - Candidature Collapse I_icon_minitimeMar 24 Mar - 12:56

Mise en page faite Wink
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MessageSujet: Re: Ely Ant - Candidature Collapse   Ely Ant - Candidature Collapse I_icon_minitimeMar 24 Mar - 18:54

Tout est en ordre, la candidature est propre, l'histoire bien étoffée et bien écrite. De la même manière les modifications ont étés apportées comme demandées et le règlement est lu. Candidature acceptée.
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MessageSujet: Re: Ely Ant - Candidature Collapse   Ely Ant - Candidature Collapse I_icon_minitimeVen 17 Avr - 17:31

Post-Prologue Ely Ant Partie I

Post-Prologue a écrit:


Background Post-Prologue Partie I :


Livre IV – Les enfants du Destructeur de mondes

           Cela fait deux mois que son pays a rapatrié Ely suis à l’évènement d’Olympus. Bien que la demande fût assez extrême et ingérable vis-à-vis du nombre d’américains qui suppliaient tous les autres pays de les sauver de cette mort leur courant dessus, Ely se fit rapatrier grâce à son nom. Rentrée directement dans sa ville natale bien entendue, elle réserva ces deux mois pour reprendre son souffle et ne pas finir mentalement brisée plus qu’elle ne l’était. Au vu de son cadre de vie, elle put profiter de ces jardins zen qui savent si bien panser les plaies. Autre détail qui a son importance : reparler sa langue natale avec les gens de son pays n’est pas si anodin que l’on pourrait y croire. Pourtant, ce qui l’aida le plus c’étaient ses études. Elle n’avait pas officiellement repris depuis son arrivée mais elle en était toujours autant accro et le mot est bien choisi. C’est bien d’une addiction dont on parle lorsque ces dernières arrivaient mieux à la tenir éloignée de son meilleur ami, de Morphée que ses médicaments.
        Enfin, avec l’aide de son père elle intégra une grande école de Sciences Physiques du pays. Au vu du travail qu’elle avait continué à effectuer elle ne ressentit pas tellement le raccrochage en pleine année et retrouvait bientôt ses anciennes habitudes d’étudiante.
Sauf que.
Sauf que maintenant, elle refusait catégoriquement de lier quelques sortes de relation avec un garçon. Elle en avait perdu trois déjà, pas un de plus, hors de question ! Tous ceux qui avaient essayés s’était pris le plus violents de refus qu’ils n’avaient jamais eu et si l’un d’eux avait le malheur d’insister c’est son 9mm qui se retrouvait braqué contre son front. Elle était bien plus froide, bien plus renfermée qu’avant. Non pas qu’elle laisserait tomber toutes ces fêtes qui lui faisaient tourner la tête et le sexe, mais elle s’était jurer que jamais elle ne laisserait son cœur exposer ses sentiments. Ils sont siens, pas aux autres, à personne d’autre.
        Ainsi, elle continua ses études, se spécialisant bientôt en chimie, la trouvant bien plus concrète que la physique dont elle ne cessait pourtant pas d’admirer et étudier les principes. Fin 2043, elle finit son master et cherchait alors le sujet de sa thèse. C’est également cette année que l’Impératrice monta au pouvoir. A vrai dire elle le vivait assez bien vu le milieu dont elle était issue. Sa famille dominait maintenant la ville de Kyoto et elle-même ne se cachait plus d’être une Yakuza, portant une tenue bien plus légère que sa veste de ski, laissant fièrement afficher son Phoenix. Tout était à vrai dire parfait professionnellement pour elle : une situation familiale idéale pour ces temps, une réputation à la faculté qui lui garantissait la place et le respect. N’oublions pas qu’elle a fini seconde de sa promo à la fin de son Master, devancé de quand même deux points et demi par le premier qui avait décroché la note parfaite. Un garçon à ce que l’on dit, un génie des temps modernes à ce que l’on dit. Il aurait même avancé depuis deux ans sa thèse et elle bouleverserait encore plus les moyens de production d’énergie à ce que l’on disait. Elle n’y apportait pas grande attention d’autant plus qu’il n’avait pas choisi sa branche pour les prochaines années.
        Pourtant, elle fut brusquement interrompue dans son monde parfait. Le directeur de sa faculté l’avait convoquée de toute urgence et ce sur ordre de leur grande Impératrice :
Cela faisait bien quinze minutes qu’Ely attendait dans le bureau du directeur. Elle avait déjà fait le tour de la pièce du canapé en cuir sur lequel elle s’était assise. Des meubles en bois précieux, une bibliothèque remplie d’ouvrages de grands maîtres qu’elle avaient maintenant presque tous avalé -du moins ceux qui étaient de son niveau d’étude- et enfin un portrait magnifique il faut le dire d’Aiko Tori.
« Veillez patienter encore quelques instant mademoiselle Ant, notre autre invité ne devrait pas tarder, il est débordé, se justifia l’homme. »
Ely commençait en effet à s’impatienter d’autant plus qu’il était 19 h 45 et qu’à cette heure-là elle se préparait à aller dormir. Elle reprit deux cachets et fit un petit sourire qui se voulait polit et rassurant à son directeur.
Enfin la porte s’ouvrait derrière elle. La fille ne voulut pas tourner la tête et attendait que l’invité en question s’avance pour le saluer.
« Vous voilà enfin ! Je suis heureux que vous ayez pu vous libérer même si je le sais vous être surchargé, remercia le directeur en s’avançant pour saluer le nouvel entrant.
- Je vous en prie, c’est normal de réponde à une demande aussi importante, elle vient de sa majesté quand même. C’est moi qui m’excuse pour ce retard.
- Alors mademoiselle, vous ne venez pas saluer votre collègue ? »
Ely s’était figée, les yeux grands ouverts, à court de mots. Cette voix, elle la reconnait entre mille. Elle essaya bien de dire quelque chose mais rien ne voulut sortir de sa bouche tant elle était sous le choc. Ou bien peut-être avait-elle peur ? Le garçon qui venait de rentrer fit signe à son supérieur que ce n’était rien et s’approcha du canapé sur lequel la fille platine s’était assise. Il se pencha et l’enlaça par derrière dans un éteinte qu’elle sentait sincère. Le directeur eu une sueur froide vu qu’il connaissait la réputation d’Ely et un incident de violence dans son bureau était la dernière chose qu’il voulait.
« Je t’avais dit que l’on se reverrait ma chérie. »
Elle vit juste chercher de sa main gauche la nuque du garçon. Fermant les yeux, sa bouche murmura ce nom qu’elle croyait oublié :
« Robert … »
Des larmes voulaient monter à ses yeux et si elle était toujours cette grande émotive elle serait fondue en larme. Robert se décida alors à lâcher son étreinte et vint s’accroupir devant elle, lui prenant les mains. Il n’avait pas réellement changé, toujours le même visage long éclairé par des yeux aussi bleus qu’elle. Sauf que pour lui, des lunettes les mettaient en valeur plus qu’il ne le voudrait.
« Je suppose que je n’ai pas changé d’un poil, rit-il, par contre toi Ely, tu es devenue encore plus magnifique qu’avant. Les cheveux longs te vont très bien. »
Il lui caressa doucement sa joue qu’elle vint appuyer plus dans le creux de sa pomme.
« Hum, toussa le directeur faisant revenir l’attention du couple qui était visiblement devant lui, comme vous le savez donc déjà, vous avez été tous deux appelés par notre Impératrice, les deux meilleurs éléments de notre établissement. »
Ely se tourna vers Robert, ouvrant seulement la bouche comme pour dire Putain mais c’était toi alors ? T’aurais pas pu venir me parlait plus tôt ?! De son côté, Robert rit jaune en se grattant la nuque pour s’excuser.
« J’arrivais pas à assumer de me retrouver devant toi et puis tu fais peur à tout le bahut tu sais …, chuchota-t-il. »
Elle lui donna simplement un coup dans les côtés en sifflant un tss et le directeur put reprendre.
« Je disais, dit-il en reprenant sa respiration, vous avez été appelés par notre Impératrice afin de contribuer activement à la puissance de notre grand pays ! Monsieur …, le directeur hésita un moment avant de prononcer le nom de Robert, O-
- Oppenheimer monsieur le directeur, n’ayez pas honte ou peur de prononcer ce nom, coupa Ely, visiblement elle était habituée à ce qu’évoquait ce nom chez les autres, surtout les japonais et savait combien Robert avait souffert.
- Pardon, vous avez raison … donc monsieur Oppenheimer construit actuellement sa thèse dont le sujet doit vous être connu. Ces travaux présentent un intérêt capital pour notre pays et doivent être achevés au plus tôt et au mieux. Au vu de la situation, il a été décidé de lui fournir une aide et c’est de vous qu’il s’agit. »
Ely ouvrit grand les yeux, se pointant du doigt plus surprise que jamais.
« Oui vous mademoiselle Ant, vous représentez l’un des plus grands espoirs que notre faculté ait portés et il est nécessaire que votre critique perfectionne et soutienne cette entreprise.
- Pourquoi ne pas faire appel à des spécialistes déjà reconnus ? Enfin je veux dire je ne suis encore qu’en étude et je dois les mener à leur terme.
- Ce qui donne à ce projet sa dimension capitale mademoiselle Ant est justement le fait qu’il sera mené par deux brillants étudiants japonais. Il ne s’agit plus là que d’une simple avancée scientifique mais également de montrer l’éclat de notre pays.
- Un coup de propagande quoi…
- Oui … voila …, marmonna le directeur . Bien évidement votre projet sera finalisé et mis en œuvre par une équipe bien plus large mais la théorie doit venir de vous deux, c’est ce que notre Impératrice veut. Concernant vos études elles seront aménagées autour de ce projet et vu que vous passez tous deux en thèse cela sera plus simple, ce sera une thèse exceptionnellement développée à deux. »
Ely pris quelques moments pour réfléchir. Elle savait qu’elle n’avait pas le choix mais voulaient au moins être consciente dans quoi elle s’engageait.
« Est-ce que je serais obligée de poser dans des campagnes de propagandes … ?
- Ne soyez pas ridicule, personne ne fait de l’ombre à sa majesté, rit-il. »
Ely sourit alors, regardant son compère.
« Je crois que ça devrait le faire. »

        Il était 20 h 30 quand Ely et Robert sortirent enfin du campus universitaire. Les deux franchirent les grilles juste avant que l’agent de sécurité ne les bouclent. Un silence assez malaisant s’était installé depuis qu’ils avaient quitté le bureau du directeur et maintenant qu’ils étaient tous deux figés sans savoir quoi faire c’en était presque malsain. Le regard ciel d’Ely vola un coup d’œil à son pair, donnant la force à la femme de parler la première.
« Je suis contente que tu ais réussi à t’en sortir aussi, vraiment.
- Moi aussi Ely, désolé encore de ne pas m’être manifesté à toi … tu as tellement changé …
- C’est vrai, j’ai fait un peu le ménage dans ma vie, dit-elle en baillant
- Fatiguée ?
- Tu te doute bien que oui, rit-elle. »
Robert se baissa alors, lui offrant son dos pour la ramener chez elle. Son ex lui sourit en acceptant avec joie son aide. Elle s’étala de tous son poids sur le lit provisoire qui lui était offert provoquant ainsi un petit soufflement de Robert. Bien qu’elle aurait put le réprimer elle ne lâcha qu’un gloussement. Les deux marchèrent le long de chemin qui menait aux résidences universitaires. Ely lui avait indiqué avant de s’endormir où elle logeait. Ainsi, il se passa une dizaine de minutes où les deux anciens amants purent se retrouver, partageant un moment qui était une routine pour eux avant. La nostalgie du moment allait bien avec l’air frais qui soufflait en annonçant de futurs pleurs célestes. Arrivé enfin devant la porte d’Ely, Robert réveilla doucement sa belle endormie, la laissant descendre de son dos.
« Merci Robert, c’est très gentil d’avoir fait ça pour moi, marmonna l’endormie en se frottant les yeux pour sortir mieux du sommeil.
- Ne me remercie pas pour ça, c’est normal El, dit-il presque par habitude. C’est comme ça qu’il avait l’habitude de l’appeler.
- Rob … »
Les deux jeunes adultes restèrent précisément 2 secondes à se regarder dans le bleu des yeux avant que la porte de la chambre d’Ely ne se claque sur deux corps qui s’enlaçaient passionnément.

        Le couple d’année qui suivait permis au jeune couple de se reformer. Ils avaient repris quelques habitudes sauf que maintenant les deux voulurent mettre en place une relation plus sérieuse, évitant de fleurter à droite ou à gauche comme ils en avaient l’habitude. En plus de cela, leur vie commune était bien plus fournie vu qu’ils travaillent tout le temps ensemble. Le projet de Robert était sensationnel pour Ely lorsqu’elle le lit. Il fallut bien quelques mois pour qu’elle rattrape son pair dans son avance et qu’elle saisissent -et corrige au passage- ces concepts, abstractions et calculs. Ce n’étaient pas les deux premiers de leur promotion pour rien, il suffit de voir comment Ely avait rattrapé son retard et avancé en même temps la thèse.
Au bout de la première année Ely et Robert avaient pu avancer bien plus vite que ce que le garçon seul avait réussi à fournir si bien qu’ils voyaient maintenant où et comment aboutir aux résultats finaux. L’année de 2045 fut marquée par le début de la troisième guerre mondiale qui opposait les deux superpuissances actuelles. Elle marqua aussi le début d’une discorde entre le couple de thésard : Robert trouvait ce conflit grotesque et irresponsable en des temps si critiques pour l’humanité mais Ely y voyait une occasion de prospérité pour son pays natal, il en avait besoin pour se développer, sa superficie ne suffisait plus pour tout son peuple et c’est ce qui causait la misère pour elle. Si l’on ne compte pas les innombrable débats de sourds à ce sujet, leur thèse commençait à stagner. Lorsque Robert faisait une avancée, Ely trouvait systématiquement une erreur et lorsque Ely trouvait une erreur, Robert trouvait une incohérence dans leur fil de raisonnement. Il en va sans dire que tout n’était plus très rose pour le couple. S’il réussissait à ne pas se mettre sur la gueule c’est parce que à côté de leur thèse le couple continuait à suivre une semaine chaque mois et séparément des études dans leurs domaines respectifs. Le garçon suivait une équipe à l’agence spatiale et la fille elle était dans un groupe qui développaient des armements chimiques comme des grenade fumigènes ou des gaz. C’est enfin en 2046 que leur thèse arrivait à son achèvement. Le couple avait après tant d’effort et de disputes finit par prendre la bonne voie et il ne manquait que quelques calculs et protocoles à mettre en place pour pouvoir tout finaliser.
        C’était un soir de vacance d’hiver, alors qu’Ely et Robert étaient venus les passer au domicile familial de la fille que c’est arrivé … Robert était resté après un repas avec toute sa « famille » afin de mieux faire connaissance autour d’un saké. La scientifique elle était partie dans la chambre pour dormir. Pourtant, lorsque le garçon alla se coucher, étant trop bleu pour continuer de boire, il trouva Ely effondrée devant son bureau, haletante, en sueur, les larmes aux yeux. Elle faisait violente une crise de panique. Robert, perdu devant la situation regarda instinctivement les feuilles remplies de calculs qui étaient en bazar devant elle. Il les prit, lisant avec attention ce qu’Ely avait gratté, ayant visiblement eu un éclair au moment de se mettre sous les draps. Pourtant, plus il lisait, plus son visage à lui aussi se décomposait. Elle l’avait fini, Ely avait terminé les derniers calculs qui bloquaient la fin de leur thèse. Ce n’est pas le fait qu’elle ai terminé ce projet de trois ans qui les laissèrent tous deux dans cet état, c’était le résultat qui posait problème.
« Tu … tu …, essaya d’articuler Robert
- J’ai tout vérifié Robert tout ! Y’a pas une erreur tout es correct …, réussit-elle à placer entre deux respirations.
- Mais … ces valeurs …
- C’est beaucoup trop Rob … c’est … c’est …, elle prit un temps pour respirer, en termes de comparaison c’est aussi puissant que ce qu’a créé ton arrière-grand-père si on ramène à notre époque … »
Robert pris Ely dans ses bras. Les deux se serrèrent mutuellement, recherchant l’un chez l’autre quelque chose pour les rassurer.
« C’est juste des écrits théoriques Ely … la mise en pratique est très différentes … elle ne sera peut-être jamais atteint avec nos moyens tu sais, rassura-t-il.
- Une équipe bien plus grande et compétente que nous deux vont reprendre ces travaux … ce n’est qu’une question de temps avant … avant qu’ils créent une arme capable de réduire à néant tout un avant-poste ennemi … Là, avec ce qu’il y a sur ces feuilles on est capable de déployer une puissance qui est bien plus localisée que les bombes atomiques … ils seraient capable de faire une arme qui a les mêmes avantages que l’arme nucléaire tout en négligeant l’équilibre de la terreur Robert !
- Stop ! Hurla ce dernier. Ne parle plus … s’il te plais ne parle plus … »
Un silence de mort pris la pièce. Aucun d’eux ne voulaient que les éliminations massives de la seconde guerre mondiale ne se répètent. C’est Robert qui trouva la solution.
« On doit le trafiquer.
- Quoi ? Mais tu es fou ! Imagine que ça se découvre !
- On est juste deux à le savoir, c’est seulement des écrits aux crayons sur des feuilles volantes. On a la chance de pouvoir faire marche arrière Ely.
- On rend quoi alors ?
- Si on baisse les précisions de nos évaluations et que l’on enlève les derniers protocoles on peut rendre quelque chose de concret et valide. Ça serait quand même quelque chose d’assez intéressant pour être donné à approfondir et permettre cette propagande que l’impératrice veut mais ça pourrait empêcher de développer une nouvelle arme de mort. »
Ely pris alors rapidement ses notes en modifiant les valeurs comme indiqué et revérifia si tout restait cohérent.
« Tu as raison, les valeurs donnent nettement moins le tournis mais restent belles et sans ce protocole là … oui, ça peut le faire, c’est trop flou pour être tout de suite utilisable mais ça reste bon …
- Au pire ils arriveront à reconstituer quelque chose mais ça leur prendra bien plus de temps vu qu’ils n’ont pas travaillé sur la thèse et je suis presque certain qu’ils ne penseront pas de la même façon donc on a une chance de ne jamais voir apparaitre ce que l’on a trouvé ce soir ! »
Sa copine hocha de la tête. C’était ce qu’il y avait de mieux à faire, ce qui devait être fait. L’Homme est irresponsable lorsqu’il touche les cieux.
        Le 9 août 2046, Ely et Robert présentaient leur thèse devant un comité d’au moins quatre université différentes. Il est inutile de préciser que si le jury eu pu mettre une note supérieure à la maximale il l’aurait fait. Leur thèse fut dès le lendemain transmise à plusieurs équipes de chercheurs comme prévu mais jamais ils n’auraient les valeurs qui transformaient ces écrits en crime, le feu avait déjà épier ces fautes. Suite à cela, une campagne de propagande fut ainsi lancée, prônant l’excellence de la communauté étudiante japonaise. Le couple reçut les honneurs et récompenses appropriés. Vu qu’ils n’avaient pas besoin d’argent -vis-à-vis de la situation familiale d’Ely- le gouvernement leur proposa de se faire mulder, évidement par les meilleurs experts du domaine. Ely et Robert acceptèrent, scellant leur corps à cette année maudite où ils auraient tous deux pu être reconnus comme les enfants du Destructeur de mondes.


Livre VII – Expiation

           Reprenons donc notre récit où nous l’avons laissé. Ely et Robert étaient devenus les deux coqueluches de la communauté scientifique japonaise. Le jeune homme s’y était fait très rapidement, appréciant même cette reconnaissance qu’il n’avait jamais eu. Sa compagne pas contre … c’était un autre problème. Elle était hantée chaque nuit pas des cauchemars d’une violence qu’elle ne se connaissait pas, rêvant de l’arme dont elle pourrait être la mère, de ces victimes, de ces ravages qui s’apparentaient au déversement du Phlégéthon sur terre. Des crises de paniques qui ne se calmaient plus lui dévorait son précieux sommeil et même Robert n’y pouvait rien malgré toutes ses tendresses. Les médicaments non plus ne l’aidaient pas plus.
Elle se sentait coupable, devant expier ses pécher futurs, d’une façon ou d’une autre … mais laquelle ? Un après-midi, alors qu’elle avait terminé sa journée plus tôt son regard fut capturé par une publicité. Cette affiche était l’une du genre à inciter à s’engager dans la guerre pour « représenter la grandeur de la partie et de son impératrice ». Une propagande bateau, commune et qu’elle avait déjà vu une centaine de fois. Pourtant, c’était différent aujourd’hui. Elle indiquait une adresse qui était à quelques demi-heures de transport publique où l’on pouvait passer des tests affins de voir si l’armée pouvait trouver une utilité aux volontaires. Sans vraie réflexion, Ely se dirigea vers l’établissement et une fois devant, elle n’osa pas rentrer, restant sur le parvis comme un condamné qui essaye de repousser l’heure de la sentence. C’est une femme de l’accueil qui la sorti de sa transe.
« Vous êtes là pour passer les tests ? C’est très noble de votre part ! Rassurez-vous ce sont de simples tests, ils n’engagent en rien et ne peuvent être qu’un plus pour vous. »
Son sourire rassurant et sa voix sympathique était ce qu’il fallait à Ely pour qu’elle la suive. On la fit attendre dans une salle où la majorité des autres postulants étaient des hommes bien qu’il y en eût d’autres de son sexe. Au bout de bien une heure et demie un homme bien habillé vint la chercher et l’emmena dans une salle où différentes machines étaient présentes : des machines de sport pour mesurer les capacités physiques mais également des scanners et autres matériels.
« Voilà comment cela va se passer mademoiselle, nous allons d’abord vous faire passer trois tests physiques : un pour la force, un pour la dextérité et un dernier pour l’endurance. Vous aurez bien entendu du temps entre pour vous reposer et que les résultats n’influent pas entre eux. Ensuite vous passerez une batterie de tests au scanners et radiographie pour compléter nos données, vous pourrez également vous voir proposer de rester une nuit en observation si nous avons besoins de données complémentaires. Si vous êtes consentante veuillez signer ce document. »
L’homme lui tendit un stylet et une tablette sur laquelle on pouvait faire défiler un de ces documents trop long et compliqué pour être compris ou simplement lut. Ely pris le stylet et signa, à la fois parce qu’elle le voulait mais également parce qu’un sentiment inconnu la poussait à le faire, comme si c’était son devoir.
« Bien, nous pouvons aller commencer veillez me suivre, dit l’homme en lui souriant. »
Il l’emmena vers une sorte de machine où une corde était fixée pour être tirée. C’était son test de force. Le but était assez évident, il s’agissait de tirer le plus fort possible la corde pour mesurer la force capable d’être déployée. Ely se mit en place et attendit qu’on lui donne le départ, puis tira de toute ses forces … sans résultats surprenant à vrai dire, elle n’était pas spécialement fière de sa force. Les résultats enregistrés correspondaient à ceux d’une jeune femme lambda, voir même plus bas.
« Bien, merci, vous avez une pose de cinq minutes puis en enchaînera, annonça au travers d’un micro l’homme avec qui elle avait parlé. »
En effet, elle se trouvait seule dans une salle reliée à l’extérieur par seulement des enceintes et une vitre. Ensuite vint donc le test de dextérité. Pour cela, elle s’avança vers une table où se trouvait une sorte de casse-tête et une feuille d’instruction à ses côtés.
« Cette épreuve mesure votre adresse et non pas votre raisonnement c’est pourquoi nous vous avons fournit la solution de ce casse-tête. Votre but est de le défaire puis de le reconstituer aussi vite que possible. C’est quand vous voulez. »
Ely pensa en premier lieu que c’était une épreuve bien simple. Pourtant, même après avoir lu et compris les instructions, le casse-tête gardait toute sa complexité. Elle était là l’épreuve. Après avoir repris sa respiration à la suite de sa surprise, elle se concentra autant qu’elle le pouvait sur l’objet. Un clic, puis deux et enfin trois avant que l’objet de se désagrège en une dizaine de pièces. Première étape de passer, maintenant il fallait reconstruire le tout et c’était bien plus technique vu le nombre de parties dont était constitué le puzzle. Ely essayait de voir ça comme un processus scientifique, elle suivait rigoureusement les instructions mais ses dix doigts ralentissaient significativement la réaction. Petit à petit, elle plaçait les pièces, les tenait en équilibres, clipsait les parts entre elle pour que finalement, le tout retrouve son intégrité. Elle claqua l’énigme sur la table, visiblement assez éprouvée par la concentration que cela lui avait demandé et elle regarda au travers de la vitre les scientifiques qui notaient les résultats. Ces derniers parlaient entre eux.
« C’est plutôt bon non ?
- On devait s’en doutait, tu as la fiche qu’elle nous a donné, c’est une thésarde de chimie, les trucs délicats elle connais. C’est dans sa norme mais en effet c’est un élément intéressant, j’attends les autres tests.
Très bien mademoiselle Ant une pause de dix minutes cette fois et on sera prêt pour le dernier test physique, tout va bien pour vous ?
- Oui tout est bon, merci ! »
Ely se sentait de plus en plus à l’aise. L’ambiance maîtrisée et le cadre scientifique la rendait sereine. Durant cette pose Ely pris le temps de boire un verre d’eau et s’échauffer un peu vu que la prochaine épreuve serait une course d’endurance sur tapis. Elle fut équipée de toute sortes de capteurs et d’un masque pour mesurer sa consommation d’oxygène.
« C’est quand vous voulez, annonça l’homme. »
Ainsi, Ely commença sa course. Elle était dans son élément. Depuis petite elle faisait de la course de fond et n’avait jamais arrêté, même pendant ses études où le temps lui manquait, elle se levait aux aurores avec Robert pour courir ensemble au moins une heure. Sa consigne était de courir ni plus ni moins donc elle courut, longtemps. Les scientifiques n’avaient pas besoin qu’elle coure pendant des heures vu qu’ils étaient capable de généraliser les résultats mais au vu de la constance des données qu’ils recevaient, ils voulaient prolonger l’expérience. Finalement, au bout d’une heure et demie ils décidèrent d’arrêter. Tout bon sportif amateur régulier pouvait courir ce temps mais peu arrivaient à garder un rythme aussi régulier, Ely en faisaient partie.
« Pas mal, vraiment ça serait un bon élément, tu penses qu’elle pourrait intégrer quel corps ?
- Elle n’a pas assez de force pour rejoindre les premières lignes, c’est certain qu’elle serait incapable de tenir correctement une arme lourde. En revanche, elle est agile et a une constitution surprenante.
- Tu penses au renseignement ?
- C’est une option, mais ce qui m’inquiète c’est son dossier médical …
- L’hypersomnie ?
- Oui … pourtant je ne peux m’empêcher de penser que c’est quand même une bonne idée de lui donner sa chance. Tu as lu les rapports du docteur Sachigawa ?
- Le neurologue de Kyoto ? Il l’a suivi lui-même ?
- Oui et ce à quoi il fait allusion … je n’avais jamais vu ça. Pour la majorité des hypersomniaques c’est juste une malédiction au quotidien mais elle, elle atteint pendant son sommeil un niveau de lucidité élevé presque instinctivement et qui lui permet d’apprendre dans son sommeil bien plus efficacement que n’importe qui. Imagine si elle devient capable d’être assez lucide pour rester alerte même pendant qu’elle dort, pour une équipe de renseignement c’est le vigile rêvé. Ils pourraient tous dormir sur leurs deux oreilles en sachant que l’un d’eux veille mieux alors qu’il dort aussi.
- Mais des robots suffisent amplement pour ce genre de tâches.
- Entre nous, un humain reste plus fiable qu’une machine, surtout pour des opérations de ce genre. N’oublie pas aussi que c’est une docteure en chimie et qu’elle suivait l’équipe qui a développé la plus parts des gaz et bombes utilisées. »
Son collègue pris en temps de réflexion avant de répondre.
« Je veux qu’on lui fasse suivre une batterie de tests complets avec le scanner, gardez-la également cette nuit et donnez-lui ces directives, dit-il en tendant une feuille sur laquelle il avait écrit des instructions.
- Bien, je commence à configurer son robot ?
- Ne t’emballe pas, elle n’a ni finit les tests ni signé. »
Ainsi, les scientifiques firent passer tous les tests nécessaires pour établir son profil complet et quand vint le soir, on l’emmena dans une pièce où un lit et des tonnes de capteurs attendaient leur proie. Le responsable lui tendit la feuille rédigée par son supérieur.
« Ce sont des instructions pour cette nuit, il vous est demandé de les respecter au mieux. »
Ely pris la feuille et les lit :
Pendant que vous dormirez l’horloge sonnera durant différentes phases de votre sommeil. Elle lira l’heure. Il vous sera alors demandé soit de réagir de quelconque façon soit si vous le pouvez de répéter cette heure. Pour cela vous tenterez d’atteindre un niveau de lucidité maximal dans votre rêve pour pouvoir communiquer avec nous sans pour autant vous réveiller. Dans un second temps, nous vous ferrons écouter un son qui vous sera précisé, le but de cette expérience et de vous vous éveillez lorsque vous entendrez ce son.
La jeune femme fut très surprise de ces tests mais également du fait qu’ils avaient pu avoir accès aussi vite aux rapports de son neurologue. Elle accepta alors et l’expérience pu débuter.
        Le lendemain, Ely rentra à sa chambre ayant la journée libre. Robert l’attendait sur le pas de sa porte.
« Tu aurais pu me prévenir que tu sortais hier soir, je me suis fait du soucis …
- Ah … oui désolé, j’étais allé faire quelques tests pour l’armée et ils m’ont gardé en observation le soir, dit Ely en se frottant la nuque.
- Pour l’armée ? Tu penses réellement à t’engager Ely ?!
- Et alors ? C’est si mal d’être impliquée pour son pays ? S’énerva la jeune fille.
- Ely, on parle de l’armée, de faire la guerre. Tu te rends compte dans quoi tu te lance ?! Enfin Ely avec ton problème de sommeil, tes études, t’as pensé à tout ça ?
- Justement ! Tu peux pas avoir un peu plus confiance en moi ? Figure-toi que ce que tu appelles ce « problème » et bien il est très apprécié et on me l’a même décrit comme une faculté qui pourrait bien être un immense soutient pour mon équipe. »
Robert allait répondre mais Ely le coupa.
Rends-toi aussi compte que mes études m’ont mené à mettre au point quelque chose qui pourrait coûter la vie à tant de soldat, comment je pourrais me regarder encore dans le miroir si je n’essayais pas au moins de les soutenir ?
- Ca n’arrivera pas Ely, on a trafiqué les résultats.
- Tu ne peux pas prédire ce qui arrivera ! Moi ça me rend malade de savoir … je ne veux pas ignorer ces gens … je ne peux pas … je dois au moins être avec eux … »
Robert resta silencieux, regardant Ely qui elle fixait le sol, les larmes aux yeux. Il lui remonta le menton pour que ses yeux rencontrent les siens.
« Je vais être honnête avec toi Ely, nous avons une grande opportunité. On nous a proposé d’intégrer l’une des plus grandes équipes de recherche à Tokyo. C’est une chance que l’on n’a pas deux fois. Si tu choisi de servir ton pays je respecterai ton choix, comme je l’ai toujours fait … cependant … je ne peux pas me permettre de t’attendre, tu comprends ? »
Les deux se fixèrent pendant plusieurs minutes, comme s’ils ne voulaient pas se lâcher. Puis, ils s’enlacèrent et disparurent dans la chambre de la fille. Parfois, un regard en dit plus que des mots … notamment entre eux deux qui manipulent les concepts abstraits.

19 Octobre 2046
        Voilà deux mois qu’Ely a rejoint le programme d’entrainement de l’armée de terre japonaise. Elle a immédiatement accepté le poste qu’on lui proposait à la suite de son entretient qui a lui-même suivit l’obtention de son doctorat. Depuis, elle s’entraine avec et contre son robot pour intégrer une équipe des renseignements japonais. Avec elle, une vingtaine d’aspirants, peut-être une cinquantaine au début dont la majorité a dû abandonner. Ils partageaient tout dans ce camp avec naturellement une forte séparation entre les hommes et les femmes au niveau de la vie privée. Mais sur les ateliers, c’était maintenant un seul corps qui bougeait ensemble. Ils étaient tous à peu de choses près au même niveau, pourtant, quelques-uns ressortaient du lot. Parmi eux : Ryu, Kane, Ayana, Aïko, Kaïto et Ely. Tous venaient de milieux assez différents bien qu’en réalité cela n’avait aucun impact sur leurs résultats, la réelle force dans ce cadre c’est ce que le mental est capable de déployer. Aujourd’hui était un jour particulier pour Ely. En effet, elle passait, comme toutes les semaines depuis son arrivée un test contre son robot. Elle s’était réveillée comme tous les matins dans le dortoir des filles, pris ses cachets pour la journée et alla se brosser les dents pendant qu’elle se douchait. Ensuite, footing pour le réveil, ateliers le matin et l’après-midi, venait l’épreuve. Pour son unité, même si elle devait dépasser en tout point son robot, l’emphase était mise sur l’appréhension des situations, le tir à l’arme de poing, la discrétion mais également sur une course d’endurance. Vu qu’elle avait été spécialement orienté ici en partie grâce à son aptitude dans ce domaine, il y avait longtemps qu’elle avait la norme pour valider ce test. Mais il n’y avait pas d’impasse, elle devait tout réussir en tout temps.
C’est donc, non pas sans appréhension qu’elle se rendit sur le terrain d’épreuve. Avec elle se trouvaient deux des favoris : Ryu et Kaïto. Ils se saluèrent rapidement avant de se concentrer sur les épreuves. Comme lors de son examen d’entrée, l’épreuve d’analyse -qui relève aussi de la dextérité- était une série de casse-tête sans solution cependant cette fois. En plus, il y avait une feuille sur laquelle était décrite une situation et le but était de donner en 5 lignes, pas plus pas moins une résolution. Lorsque le top départ fut lancé, les trois aspirants se lancèrent à l’assaut de leurs problèmes. Ely avait maintenant quelques automatismes qui s’étaient inscrits en elle avec le nombre d’exercices qu’elle avait eu. Pourtant, ces casse-têtes étaient bien plus compliqués qu’à l’accoutumé et lorsqu’elle eu enfin finit cette partie, elle pu voir que les deux autres étaient déjà en avance sur elle. Sans se décourage, elle fonça sur la feuille. Cette fois-ci, le problème lui parlait bien plus grâce à son expérience de la faculté. Elle fut la deuxième à finir le tout, devancé de six secondes par Ryu et gagnant Kaïto de trois secondes et demie. La suite était le tir. Elle ne l’appréhendait pas spécialement mais n’était pas non plus la meilleure tireuse. C’était un bon vieux test ENIT, seulement c’était sur des cibles de taille A4. Les robots faisaient sûr un score de 105/150 ce qui est le niveau d’un bon tireur. Parfois, ils étaient capables de monter à 113 mais dépassaient rarement ce stade. Ely elle tournait aux alentours de 95 lorsqu’elle était rentrée dans le programme, maintenant c’était entre 105 et 110. Il fallait qu’elle se concentre pour ne pas se faire dépasser. Elle avait loupé l’examen un fois à cause de ça, son score était de 105 pille et le robot avait fait 108, pas question de subit une seconde fois la honte de cet échec. Le test commença et Ely fit le vide dans sa tête, se concentrant seulement sur son arme et sur la cible. Le test paraissait interminable alors qu’il durait précisément 85 secondes. A la fin, ils ne furent pas autorisés à connaitre leur résultat pour l’instant. Le test de discrétion consistait à franchir un labyrinthe qui mesurer le niveau de bruit et avait certains capteurs qui simulaient des vigiles. Enfin, le dernier test arriva. Bien que les deux autres rechignaient c’était pour Ely ce qui lui permettait de se détendre après les deux précédent. Le robot arrivait à tenir un rythme régulier pendant une heure et demie à une vitesse qui était dans la norme supérieure humaine. Ely elle doublait la performance du robot pour un vitesse peut-être un peu moins grande. Mais le test ne mesurait pas la rapidité. Enfin, l’examen fu terminé, un peu en retard vu qu’Ely aimait tirer jusqu’à ce que l’officier lui demande d’arrêter de courir. C’était maintenant l’annonce des résultats. Les deux garçons étaient reçus et c’était au tour d’Ely de connaître son jugement :
« Mademoiselle Ant ? Dit l’examinateur en balayant du regard sa feuille. Alors … »
Après un moment de silence où Ely sentit son cœur lâcher au moins trois fois, il se décida à parler.
« Vous avez été reçu, toutes mes félicitations, prononça-t-il solennellement. »
Ely fit ce qu’elle put pour retenir ses émotions même si un petit rictus venait se loger au coin de ses lèvres.
« Le tir c’est compliqué pour tout le monde mademoiselle Ant, ne vous en faites pas, se permit l’examinateur pour détendre l’atmosphère.
- Je peux vous demander ma note ?
- Vous avez atteint 108 points et la moyenne actuelle de votre robot est actuellement de 107, c’est une bonne revanche, aller, filez maintenant !
- Oui monsieur, merci monsieur ! Dirent en cœur les trois avant de détaller en se félicitant l’un l’autre. »
Généralement le test se fait à trois car si tous les participants sont acceptés, ils forment une équipe …

24 novembre 2046
        Voila deux mois passés qu’Ely et ses deux compagnons font partie intégrante de l’armée de terre japonaise. Ils ont déjà été envoyés sur un théâtre d’opération américain. La mission était à vrai dire assez simple et sans grand danger vu qu’il s’agissait de surveiller une base à plusieurs kilomètres de l’endroit où ils nichaient. Leurs équipements, la topologie du lieu et leurs aptitudes leur avaient permis d’échapper au regard anglais. L’opération qu’ils devront mener à partir de ce jour est une toute autre paire de manche cependant … Dans l’aéronef qui les menaient le plus loin possible dans le no-mans-land, leur capitaine leur donnait les instructions.
« Il s’agira cette fois ci messieurs, mademoiselle, de trouver l’emplacement d’un campement ennemi situé au cœur d’une forêt. Les brouilleurs ainsi que la présence adversaire ne permettant pas un scan de la zone, il relève de vous pour nous indiquer le lieu. Une équipe de Yokaï se tient prête à intervenir lorsque nous auront un signal. Usez de tous moyens que vous jugez nécessaire. L’impératrice compte sur vous. Terminé. »
La transmission se coupa au moment où l’aéronef était stabilisé suffisamment proche du sol pour débarquer en rapidité le groupe avant de repartir aussi vite qu’il était venu. Ely regarda sur sa carte, la forêt était à environ un demi-jour de marche d’ici. En courant ils pourraient l’atteindre à moitié moins de temps mais elle n’était pas sûr que ses camarades tiendraient six heures de courses avec tout le matériel et sur un sol de terre, elle non plus n’en était pas certaine. La stratégie fut donc de courir pendant une demi-heure puis de reprendre avec un rythme plus léger et ainsi de suite. En tout cas ils ne devaient pas tarder car ils se trouvaient en plein plateau. L’herbe était verte, magnifique, pure et le crépuscule tentait quiconque le regarder de l’accueillir en son royaume. Mais l’heure n’était pas à l’admiration.
« Dépêchons-nous, annonça Ryu, même si nous avons notre camouflage et que l’herbe est haute mieux vaut rester le moins de temps possible à découvert. »
Ainsi, le groupe se mit en route au pas de course. La formation mettait Ely au milieu des deux hommes car c’est elle qui avait la charge du matériel médical mais aussi des bombes dont ils disposaient. Le reste de l’équipement, notamment les provisions et les sacs de couchages étaient répartis entre les deux autres garçons. C’est dans la nuit, vers les unes heures du matin qu’ils arrivèrent à la lisière de la forêt. Ils rentrèrent d’environ cinquante mètres avant d’établir un campement dans un petit renfoncement rocheux. Une fois fait, ils partagèrent un bref repas avant de rejoindre Morphée.
« Alors Ely, c’est quoi toi ce qui t’a poussé à rejoindre l’armée ? Demanda Kaïto pour démarrer la conversation histoire de ne pas rester dans un silence qui les tueraient tous à petit feu.
- J’avais … je sentais que pour moi c’était la bonne chose à faire …, marmonna-t-elle.
- Je vois …
- En vérité, je cherchais à me pardonner parce que je me sentais mal … à me pardonner une erreur que j’ai faite … Pour moi l’armée est une sorte de rédemption, d’expiation.
- On a tous nos raisons, enchaîna Ryu en haussant les épaules. Cigarette Ely ?
- Je veux bien merci, remercia la fille en allumant le batônnet.
- Pour moi, repris-t-il, c’est parce que mon arrière-grand-père avait combattu lors de la seconde guerre mondiale et je me sentais comme attiré par ce destin. Ce sont les mêmes ennemis, pas les mêmes raisons mais le combat reste environ le même. Pour toi Kaïto c’est quoi ?
- Moi … je trouve cette guerre ridicule et je veux faire tout mon possible pour l’arrêter … c’est la seule façon que j’ai trouvé pour agir … »
L’air redevint dominé seulement par le vent, le chant de la forêt et le ronronnement du feu qui leur tenait chaud.
« Bien, il est temps de se coucher, on a une grosse journée demain et mieux vaux être opérationnel, décida Kaïto. »
Tout le monde approuva et Ely éteint le feu avant de se coucher.
« Attendez, qui prend le premier tour de garde ? Demanda l’autre garçon. »
Ely et Kaïto se regardèrent et ricanèrent, visiblement leur compagnon avait des trous de mémoire.
« Rappelle-toi, on a la chance d’avoir un ange gardien, dit-il en désignant Ely.
- Je te le dis … jamais je m’y ferrai … C’est trop … spécial. »
Tout le monde s’endormit alors, profitant d’une nuit complète qui leur sauverait peut-être la vie.
        Le lendemain, ils se réveillèrent tous vers les six heures afin de partir tôt tout en se reposant au mieux. A partir de maintenant ils devaient progresser pas-à-pas, l’ennemi pouvait surgir de nulle part. Restant en formation et longeant le plus possible les rochers ou endroits cachés, ils progressaient à petite vitesse. Ils progressaient lentement jusqu’à … jusqu’à ce que Ryu remarqua une cigarette écrasée à quelques mètres à gauche de leur position. Il la désigna à ses camarades qui tenaient leur camouflage prêt à être activé. Même s’il ne durait que quelques secondes, ils permettraient au moins de prendre de précieux mètres d’avance ou juste d’échapper à un regard indiscret.
Après trois quarts d’heures qui sembles trois éternités, le groupe aperçut au loin un éclat caractéristique du lumineux métal qui constitue les appareils de guerre. Communiquant par signes seulement ils donnèrent les coordonnées pour qu’Ely puisse les écrire sur la carte. Maintenant, ils devaient rebrousser chemin afin d’atteindre une zone sûre pour transmettre ces informations. Pourtant, lorsqu’ils allèrent tourner les talons, Ryu qui était à l’arrière les plaqua contre un rocher qui était miraculeusement là pour les cacher. Un ennemi faisait un tour de ronde, puis un second et encore un troisième, ils avaient repéré le campement trop tard et étaient déjà en pleines lignes ennemis. Ils faisaient tous de leur mieux pour ne pas paniquer, se faire capturer est bien pire que de mourir au combat, tout le monde, surtout eux en étaient conscients. Ely qui avait toujours la carte sous les yeux cherchait à toute vitesse une route pour les sauver … mais rien …
« Ely tu trouves ? T’es meilleure pour ça que nous ! S’impatienta Ryu en chuchotant.
- Ça vient, ça vient … laisse-moi deux- »
Elle se coupa brusquement.
« T’a une idée ? Demanda Kaïto.
- Ça passe ou ça casse …, dit Ely, le cœur battant tellement fort qu’elle était certaine qu’ils se feraient trouver à cause de ça.
- On n’a pas mieux, on te suit. »
Ely expliqua alors le plan à ses collègues et Kaïto dut bien prendre la bouche de son camarade pour qu’il ne hurle pas. Finalement, ils furent tous d’accord pour tenter le coup, de toute façon les gardes étaient trop proches et nombreux pour une autre solution.
        Alors, ils activèrent tous leur camouflage, filant vers ce qui semblait être une entre dans une colline. Personne ne les avait encore repérés et le camouflage avait encore assez d’énergie pour tenir. Ça peut le faire, … oui c’est bon c’est large, c’était ce qu’il y avait à faire, c’était ça la sol-
« UN ENNEMI !!! hurla un soldat du royaume à s’en déchirer les poumons. »
Le pantalon de Kaïto s’était coincé dans une ronce et il l’avait déchiré, anéantissant d’un coup toutes les fonctions de camouflage dont il disposait. Ils étaient juste à l’entrée de la grotte, il n’y avait pas un mètre qui les séparaient de l’ombre … mais c’était trop … Ely ne réfléchit pas et pris son pistolet, visa et tira la queue de détente. Le son amortit par son silencieux vint éteindre la lumière de l’homme qui tomba raide mort en même temps que le camouflage d’Ely. Celui de Ryu disparut quelques instants après, à court d’énergie. La fille était restée figée. Elle avait tirée comme elle l’avait fait mainte et maintes fois à l’entrainement. Ce qui était différent, c’est que maintenant elle avait pris une vie et non pas un simple bout de papier. La main qui tenait l’arme tremblait et sa respiration n’était qu’un halètement irrégulier. Personne ne peut se préparer à faire ça, peu importe comment.
« Ely réveilles-toi ! Secoua Ryu en la sortant de sa transe. On est découvert maintenant, ils vont tous arriver d’une seconde à l’autre, même une fusée éclairante ne sera pas assez rapide pour appeler les Yokai ! Faut qu’on se barre. »
Revenue à la réalité, Ely toucha d’instinct son sac qui contenait au moins une bonne dizaine de fumigènes et quelques grenades … dont cinq de ses fumigènes … celles qu’elle avait aidé à développer.
« Attend … attend y’ai une idée ! Dit-elle en ouvrant son sac avec une délicatesse oubliée, laissant tomber tout le matériel qu’elle ne prenait pas dans ses poches.
- Mais bon sang qu’est-ce que tu branle ?
- Juste fait-moi confiance ! Fait-moi confiance …, dit-elle peut-être plus pour elle. »
Son cœur allait exploser à chaque battement, elle sentait l’adrénaline lui faire presque perdre la raison. Mais elle restait encore maîtresse d’elle-même. Alors, une fois qu’elle avait tanqué toutes les bombes dont elle disposait -faut les cinq- dans un recoin de l’entré de la grotte, elle se leva en abandonnant le matériel, donnant simplement une lampe à Ryu pour qu’ils puissent voir dans cette obscurité. Ensuite, elle dégoupilla une de ses fumigènes et une épaisse fumée noire en sortit.
« Putain cette odeur … on dirait-
- Du souffre … c’est du souffre oui ! Dépêchons-nous et ne restons pas dans la fumée ! »
Le groupe se mit en route à travers la grotte alors qu’ils entendaient déjà au moins une dizaine de soldat arriver sur leurs traces. Ils coururent du mieux qu’ils le purent au travers de la grotte, faisant attention à ne pas s’embroncher dans les rocher et les racines les plus profondes des arbres qui venaient, timides, émerger ici. Ils pouvaient de mieux en mieux entendre les cris des ennemis et bientôt quelques balles qui essayaient de les faucher. La sortie semblait si loin … A chaque fois qu’un fumigène était presque vide, Ely le lâchait pour en reprendre un. Alors qu’elle arrivait à son troisième, une balle perdue trancha la hanche de Kaïto. Son hurlement de douleur n’était que douce mélodie pour les anglais et pire son pour ses pairs. Ely voulut se ruer pour l’aider mais Ryu la bloqua nette.
« On peut pas Ely ! Ils vont nous rattraper !
- Mais-
- Ely ! Coupa l’homme à terre. »
Son regard voulait dire bien plus que milles mots. Alors, les deux restants le regardèrent une dernière fois avant que Ryu ne tire Ely pour la faire avancer. Elle ne put que chuchoter un désolé … mouillé de plus en plus de larmes. Finalement et alors qu’Ely tenait sn dernier fumigène, la lumière du jour les bénit. Cette sortie qu’elle avait vu sur la carte était bien là. Lorsqu’ils sortirent de la grotte, ils étaient bien plus haut sur la colline et la seule chose qui les séparaient du vide était une petite plateforme de pierre.
« Putain Ely mais tu n’avais pas dit qu’il y avait une échappatoire ?
- Le but de la mission n’est pas de s’échapper, c’est de donner le signal, dit-elle entre deux larmes.
- T’es sérieu- »
Il se coupa quand il la vit sortir un briquet et l’allumer.
« Tu fous quoi … ?
- Ce sont mes fumigènes … pourquoi crois-tu que l’on les voulait tant en opération ?
- Le gaz … il ne sert pas à nous dissimuler … il doit être jeté sur l’adversaire c’est ça … ? Demanda Ryu en comprenant.
- Aveugler et purifier. Tu sais quel nom on lui donnait entre nous ?
- Non …
- … Obscure Clarté. »
Avec cela, Ely porta la flamme à la traînée qui sortait encore du fumigène. Elle le lança le plus vite possible dans la grotte mais la flamme était bien trop rapide pour l’homme, rejoignant le fort intérieur de la bombe pour l’enflammer. Heureusement, elle était presque vide et déjà lancée mais les flammes débordèrent pour embrasser au moins le bras gauche de sa mère. L’explosion projeta Ely qui fut rattrapée par Ryu alors qu’elle hurlait du troisième baiser enflammé. Le feu continua sa danse en suivant tout le gaz qui avait été libéré dans la grotte … pour finalement attendre l’entrée et les grenades qui l’attendait. Après quelques instants, Ely et Ryu entendirent un grondement remonter des abîmes de la terre. La fille était déjà en larmes à cause non pas seulement de sa brûlure … mais elle avait conscience que c’était elle … c’était elle le bourreau de son camarade …
« Ely … ? Demanda Ryu paniqué.
- Accroche-toi, … à n’importe quoi … »
Il trouva une grosse racine qui sortait et la pris, tenant Ely le plus serré qu’il le put. L’instant d’après, l’enfer crachait son feu purificateur, jaillissant de plusieurs mètres de sa bouche. Ely expliquera plus tard à son camarade que ce fumigène avait été développé pour embrasser la plus grande zone possible, multipliant grandement son volume lorsqu’il prenait feu. Ainsi, en éboulant l’entrée et vu que la grotte n’était qu’un chemin unique, toute la pression accumulée par pas moins de cinq de ces bombes ne pouvait sortir que par-là, obligeant la terre à vomir une fusée éclairante bien plus visible que n’importe quel autre.
        Ce fut en effet bien suffisant car pas moins de dix minutes plus tard, le bruit terrible des Yokaïs se faisait entendre dans toute la zone. Ely les vit arriver, prendre ces anglais à revers, encore sous le choc du volcan éphémère, pas préparés, peut-être même pas réveillés … Ce fut un massacre sans nom. Même si de là où ils étaient ils ne virent presque rien, la puissance des bombardements et le peu de réaction adversaire, si ce n’est les cris de désespoir qui remontaient, témoignaient de l’injustice de cet assaut. Ely fondit en larme. Tout ce qu’elle redoutait, ce pourquoi elle avait voulu payer en s’intégrant à l’armée. Cette inégalité quasi divine. C’était là, présent, avec elle, la suivant comme sa destinée. Elle l’est devenue, contre elle, même si personne ne le reconnaîtra. Elle l’est, elle l’a toujours été dans le fond.
L’enfant du Destructeur de Mondes.




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MessageSujet: Re: Ely Ant - Candidature Collapse   Ely Ant - Candidature Collapse I_icon_minitimeVen 17 Avr - 17:37

Post-Prologue Ely Ant Partie II
Co-écrit avec Ghostrica
(Alexandre et Jeremya Scipion)

Post-Prologue a écrit:


Background Post-Prologue Partie II :


Livre VIII – Cherry Leaf

           Le 25 novembre 2046, Ely et Ryu furent rapatrié au camp de base japonais par le même ADAV qui les avaient déposés plus tôt … plus nombreux. Il avait pu venir les chercher avant dix heures, lorsque la totalité du secteur était tombé entre les mains alliés. Ely fut transportée au plus vite au bloc opératoire vu sa brûlure importante au bras. Ryu lui avait souhaité lui tenir compagnie le plus longtemps possible c’est-à-dire jusqu’à ce qu’elle soit dans le département de soin. Cette fille, elle en avait à revendre, pensait-t-il en premier lieu mais après qu’elle se soit effondrée sur lui au passage des Yokaï … il avait une autre vision d’Ely, semblant mieux la comprendre. Elle ne combattait pas réellement pour sa nation, plus pour elle ou bien contre elle et aujourd’hui, alors que leurs supérieurs leur donneraient sûrement une récompense, Ely elle se lamenterait sur sa défaite. C’était compliqué à comprendre, presque trop pour lui pourtant, ce visage mort qu’elle avait avant de tomber dans les pommes ne trairait personne.
Quelques jours plus tard Ely et lui étaient en effet nommés caporaux, rien de bien prestigieux, rien qui ne vaille ces vies selon sa camarade. Elle portait maintenant l’insigne sur l’uniforme mais manquait de vomir presque à chaque fois qu’elle la voyait. Son opération se passa naturellement bien vu des moyens que les médecins avaient. On lui proposa de rentrer au pays pour se faire mulder et effacer ce tatouage qui embrassait maintenant tout le bras de son cœur mais elle refusa, voulant conserver cette photographie qui lui rappelait ce qu’elle avait fait.
A la suite de leur opération, ils purent avoir une permission d’un mois. Ely refusa de partir, accrochée comme une damnée à son châtiment. Ryu lui ne se sentait pas de laisser sa coéquipière et décida de rester aussi. On leur donna alors des tâches d’intérêt commun au campement, se servaient d’eux comme on le pouvait. Le travail semblait réconforter la fille, absorbée dedans, oubliant un instant ces images. De mieux en mieux, au fil des semaines, ses yeux regagnaient un peu en vitalité. Bien que Ryu ne manquait pas une occasion pour draguer Ely, elle ne fut pourtant jamais réceptive à ses charmes. Parfois quand l’humeur lui venait elle lui disait juste Ok pour un coup mais ne lui ouvrait jamais rien d’elle. Quand ils faisaient l’amour, c’était presque comme s’ils n’étaient pas dans la même pièce. Même si elle avait retrouvé le sourire, il sentait que quelque chose en elle était bloqué, un engrenage qui avait sauté d’une machine déjà faible …
Le 1 Janvier 2047, alors qu’une partie du camp finissait de se remettre du nouvel an, Ely et Ryu étaient tous deux à l’extérieur, fumant une cigarette.
« Alors Ely … tu comptes faire quoi ? Tu vas pas rester tout le temps au camp à faire des petites tâches par-ci par-là ? Demande au moins de rentrer chez toi, tu as déjà bien assez servi.
- Toi, tu comptes faire quoi ? Retourna-t-elle la question.
- Moi ? Ben … je vais rester … je veux servir ma patrie autant que je peux. »
Elle le regarda dans les yeux ce qui le mettait assez mal à l’aise.
« El … Ely ça va ?
- Ce soir.
- Hein ?
- Ce soir il y a une unité qui part pour Cherry Leaf. Viens avec moi.
- Cherry Leaf ? Ce soir ? On pourrait attendre la semaine prochaine, je veux dire … je veux pas te presser .. enfin ... »
Le regard qu’elle lui adressait ne donnait aucune faille. C’est tu viens avec moi ce soir ou tu ne viens pas. Elle en avait marre de ne rien faire, de se sentir un poids pour les autres et pour elle-même. Après quelques instants de silence, Ryu se leva.
« Il décolle dans combien de temps ?
- Juste assez pour que l’on fasse nos affaires et s’enregistre comme volontaire. »
Ainsi, les deux partenaires prenaient encore une fois la route de l’enfer. Ils étaient dans les plus gradés de leur unité -si l’on ne compte pas le capitaine-, les autres étant tous des bleus.

2 Janvier 2047
        C’est le premier jour. Le premier levé de soleil sur l’horreur d’une bataille que même les seigneurs des enfers redouteraient. Ely et son équipe avaient eu la chance ou le malheur d’être dans les premiers arrivés sur le terrain. Ils avaient pu prendre un bâtiment qui pouvait servir de station de communication. D’ici ils étaient plus ou moins à l’abris mais serait un objectif très contesté. Ryu et le une partie de l’équipe mettait en place la station pendant qu’Ely et le reste piégeait le reste de bâtiment avec les fumigènes. Bientôt, ils entendirent arriver les ADAV ennemis et les autres unités alliées tirer à volonté. Les explosions faisaient déjà rage, les hurlements devenaient la norme. Le cœur d’Ely commençait déjà à s’emballer. Elle respira un grand coup et se concentra sur ses pièges. Quand tout fut prêt, l’équipe se réparti dans le bâtiment et Ely monta à l’étage rejoindre Ryu. Ils étaient tous deux en charge de la communication, leur capitaine étant resté avec le reste des ses hommes. Ryu s’installa au micro et Ely lui décrivait comme elle le pouvait les déplacements des ennemis toujours tellement plus nombreux qu’elle voyait.
Le ciel était devenu de feu, la terre de la lave, la première charge explosa, soufflant les quelques premiers ennemis qui avaient voulu entrer. Puis les balles finirent les survivant. Ely se bloqua au son superbe des flammes, réveillée seulement par un obus lâché non loin de leur position si bien que les vitres du bâtiment explosèrent. En revenant à elle, elle pu reprendre son boulot. Les heures passèrent, les vies aussi … Bientôt les pièges furent toutes explosées et de moins en moins d’allié se trouvait dans le bâtiment. De même, le nombre d’ennemis parvenant au poste était grandement réduit à cause de leurs alliés.
        Cela faisait maintenant bien trente minutes qu’il n’y avait pas eu de mouvement sur leur position quand des coups de feu retentirent dans l’étage inférieur. Quelqu’un approchait. Ely et Ryu se mirent à couvert en ayant l’escalier en visuel. Celui qui était entré dans le bâtiment approchait, il était bientôt là. Les deux avaient leurs armes de poing braqué sur l’entrée. Finalement, l’homme arriva dans la salle. Ryu allait lui tirer une balle en pleine tête mais sa collègue avança d’un coup vers lui, abasourdie. C’était lui, il était toujours en vie. Elle l’avait reconnu au premier regard malgré les coups qu’il avait visiblement pris. Il marmonna quelque chose en japonais qui fit rire Ely. Il ne fit rien, était désarmé et visiblement très sonné. Ryu baissa son arme mais pas sa vigilance, observant au loin.
« Alex … C’est bien toi … ? Demanda-t-elle en lui prenant la joue de la main droite, sa gauche tenant son arme baissée.
- Ch’uis mort c’est ça ? marmonna le soldat.

Ely regarda son coéquipier, toujours alerte puis se retourna vers le garçon. Elle se mis à son niveau.
« Non, pas encore … bien que tout l’inspire ici … Tu me reconnais ? C’est moi Ely ! »

Le garçon beugua quelques secondes, puis il écarquilla les yeux quand la personne face à lui prononça le nom “d’Ely”. Les sanglots lui montèrent, un sourire se dessinant sur son visage.

« Tu es si… tu es tellement mignonne... j’ai cru ne plus jamais te revoir... finit le garçon en chialant alors. »

Elle le prit contre elle, rangeant son arme de poing dans son holster. Ca faisait si longtemps depuis la dernière fois, trop longtemps. Au bout de quelques minutes d’embrassades, Ryu s’avança finalement, dévisageant l’homme qui connaissait sa camarade et parlait leur langue.

« Ely … il reste un ennemi, ajouta-t-il froidement. »

La fille se tourna, fixant un moment son coéquipier.

« Pour moi non.
- Tu comptes le ramener à la maison ? Comme un souvenir ? Redescend sur terre on est en guerre ! »

Ely pris quelques instants pour réfléchir.

« S’il a pu arriver jusqu’ici c’est que tout le groupe en bas s’est fait décimer, on est les deux plus gradés ici, il sera notre prisonnier pour l’instant.
- J’ai mon mot à dire ? »

Le seul regard de la fille lui fit comprendre qu’il valait mieux ne rien ajouter. Alors, Ryu alla se poser plus loin, grommelant quelques mots au passage.

« On va prend soin de toi ok ? Dit-elle en regardant Alex. Tu arrives à te lever ? »

Elle le prit par le bras pour lui donner déjà quelques appuis.

Alexandre essaye de lever une jambe sans succès, les larmes continuer toujours de couleur, il en avait tellement tué, il en avait tellement vu mourir. Il releva vers Ely après avoir essuyé ses larmes sur sa tenue. Lui murmurant d’une voix tremblante :

« Tu te souviens quand on disait que tu me tuerais avec une de tes inventions ?
- Tu passais une un peu plus tôt tu y passer, plaisanta-t-elle pour essayer de détendre l'atmosphère. Mais tu es en vie, c’est ce qui compte en cet instant. »

Elle l’accompagna tant bien que mal et l’assit sur une chaise qui était présente dans la salle. Ryu insista pour le désarmer et l’attacher. La fille consentit seulement à lui prendre ses armes qu’elle posa sur une table à côté.

“Tu as soif ? Faim ?”

Alexandre ne répondit pas, ses sens commençaient à revenir au fur et à mesure. Il se contenta de baisser la tête vers le sol tout en disant d’une faible voix :

« Ils sont tous mort… Tous... »

La japonaise ne put que garder le silence. Ces obus qui avaient sauvés ses alliés avait aussi décimés les camarades d’Alexandre. Elle prit sa gourde et sortit une barre de céréale de sa veste et les mis dans les mains de son ami.

« Personne n’a de cadeau ici-bas … je peux comprendre ce que tu ressens mais je n’y peux rien. Tout ce que je peux t’offrir c’est de vivre au moins quelques heures de plus avec nous en espérant que le bâtiment ne se fasse pas bombarder. Tu étais de quelle unité ? Demanda-t-elle plus pour qu’Alex puisse continuer de parler que parce qu’elle s’en souciait, elle ne savait de toute façon pas à quoi cela correspondrait. »
- J’étais dans l’escouade Hounddog... je devais... je dois m’emparer de cette position dit Alex, déballant tout sans aucune résistance, de manière gratuite.
- Au moins l’un d’entre vous a réussi, la mémoire de tes compagnons est intacte, dit-elle en lui souriant. »

Ryu lui était retourné au poste de communication, continuant le “travail”. Ely ne pouvait pas lui en vouloir, c’était comme ça.

« Bien, tu es en sécurité maintenant, prend un peu de repos ok ? Tu te souviens quand tu veillais sur moi lorsque je dormais ? Maintenant laisse-moi faire pareil. »

Elle lui caressait doucement la tête, l’enfonçant sur la chaise.

« Tu comprends pas Ely... je dois m’emparer de ce truc dit-il en désignant la chose sur laquelle travailler Ryu. Je dois vous tuer Ely... ou mourir en essayant…
- Alors disons que tu as été tué par une de mes inventions, ajouta-t-elle toujours souriante. Dors maintenant, la mission est terminée. »

Alex ne pouvait supporter la situation, l’environnement dans lequel il avait progressé jusqu’à maintenant. Il orienta alors son regard vers Ryu qui était au poste de commande, la tête toujours baissée à cause de la fatigue, et il dit d’un air provocateur.
« Yo, le petit zizi… »

Ryu mordit direct à la provocation au vu de son caractère belliqueux.

« T’a un problème le rosbeef ? T’es pas content déjà qu’Ely t’ai laissé la vie ? J’peux aussi bien te renvoyer moisir avec la ratatouille géante que forme tes petits camarades ! »

Il poussa Ely qui était entre eux deux, posant une main sur l’épaule d’Alexandre.

C’était parfait, c’est ce qu’Alex voulait, il se voyait mal vivre après avoir vu et fait toutes ses choses ici... lors de la bataille de Cherry Leaf. C’était contre sa nature, ça lui enterrait ses rêves et sa vie. Son frère lui avait dit “46” avant qu’ils partent, et il n’oserait plus jamais lui demander combien il valait s’il rentrait à Britannia, il prit alors un sourire moqueur, ça il avait toujours la force de le faire, et il dit ensuite :

« Tiens tu l'appelles Ely, vous êtes censé vous appeler par vos noms de famille normalement. Vous avez une relation c’est ça ? Et ben mec... tu vaux rien pour elle, et crois moi, je sais ce que c’est, je suis passé avant toi, et je l’ai fait crier contrairement à toi. »

Le soldat allait sortir son arme de poing pour lui mettre une balle mais Ely l’en empêcha, prenant son bras alors que sa main était déjà sur la crosse.

« Stop maintenant, si t’es pas capable de garder ton sang-froid dès que l’on t’insulte c’est pas la peine que tu quittes le bureau de communication. »

Il serra les dents mais se ravisa, repartant de là où il était venu.

« C’est pas moi qui me prendrait une balle dans mon sommeil en tout cas.
- Je suis grande, merci Ryu pour ta considération… »

Elle souffla puis revint vers Alex.

« Ecoute Alex … ta frustration est légitime … mais s’il-te plait calme-toi.
- Je veux mourir souffla Alexandre à Ely. Je veux oublier tout ce que j’ai vu, tout ce que j’ai fait. Il rabaissa alors son visage vers ses pieds. Je ne te demande plus d’éprouver quelque chose pour moi Ely... j’ai cherché à ton contacter par tous les moyens ces dernières années, tu passes plus facilement à autre chose que moi héhé. Bref... je bougerai pas, tu peux retourner à tes occupations, Ely. dit-il en posant ses mains sur son ventre.’

La femme était désolée de ce qu’Alexandre avait vécu. Visiblement la vie n’avait été douce pour personne … peut-être plus pour elle, elle avait eu la chance de recroiser le chemin de Robert et d’avoir sa famille avec elle, son pays.

« Je ne veux pas te perdre une seconde fois Alex…, elle tendit une main vers son visage, voulant lui prendre la joue.
- Je suis bloqué ici de toute manière, tu ne risques pas de me perdre... Il fit alors pivoter lentement la chaise sur elle-même de manière à pouvoir apercevoir une petite parcelle du champ de bataille sans que Ryu ne puisse le prendre comme un acte d’agression, quoi que… ça aurait surement arrangé Alexandre. Il resta ensuite immobile et silencieux, le regard fixe. »

Ely suivit le regard de son ami. Il y avait un réel décalage entre l’horreur de dehors et la tendresse qu’elle voulait lui apporter. Sa situation militaire l’avait plus ou moins préservée mais Alex non. C’était l’un de ces soldats, l’un de ces soldats qui en se réveillant n’ont pu qu’entendre les Yokaï leur apportant la mort. Elle le fixa dans les yeux, se sentant d’un coup loin de lui.

« Pour le moment aucun de nous ne peut rien faire, autant- »

Elle fut coupée par un obus qui était tombé trop proche. Inévitablement, après l’échec du bataillon d’Alex, la seule option était de détruire le centre. Ryu avait pu réagir à temps pour échapper au souffle destructeur mais les dégâts étaient là et le bâtiment ne tiendrait pas encore longtemps.

« Putain ! Lâcha le soldat en tapant sur son communicateur pour le faire réagir. Finalement une voix sortit de l'appareil.
- Central à équipe 49 vous me recevez ?
- 5 sur 5, le centre de communication a été détruit mais les derniers ordres ont été transmis.
- Bien, un ADAV viendra déposer des alliés et extraire les blessés de la zone, quel est votre état ? »

Il regarda alors sa collègue et leur “prisonnier”. Ely avait été protégée des débris de verre grâce à son gilet et avait par la même occasion éviter d’autres blessures à Alexandre. Ryu en revanche, il ne sentait plus sa jambe, brisée de toute évidence. Ely pris alors le relais.

« Caporal Ely Ant, con coéquipier est blessé à la jambe droite et nous avons un “colis”, demande d’extraction prioritaire. »

La radio n’émit plus rien pendant un instant.

« Nous ne pouvons rien pour vous sur votre position, si vous arrivez à rejoindre l’endroit que nous allons vous indiquer nous vous rapatrions. Bonne chance équipe 49. Terminé. »

Quelques instants plus tard, des coordonnées furent transmises sur le communicateur de la fille. Elle avait deux blessés dans les bras maintenant. Une situation parfaite pensa-t-elle ironiquement …

« Alex tu peux bouger ? »

Alexandre se releva, tapant sur ses vêtements déchirés pour lever la poussière, une fois debout il affirma à la fille.

« Ça peut aller... »

Elle se leva alors également, prenant son camarade par dessous l’épaule.

« Je vais trop vous ralentir, laisse tomber même si on arrive à sortir de ce bâtiment j’me ferai faucher par les tirs ennemis.
- Ferme-là Ryu, tu ne m’aideras vraiment pas si tu parles pour dire des choses comme ça. Aller bouge !
- Oui m’dame, finit-il par dire, riant un peu.
- Alex, tu veux bien nous aider à rentrer en vie ? »

Alexandre ne perdit pas de temps, prenant Ryu par l’épaule, sans rien dire, assistant Ely à s’échapper de ce trou à rat.

« Merci, je te revaudrai ça ! Tiens, on en aura besoin, dit-elle en lui tendant son fusil d'assaut, ayant visiblement toujours pleine confiance en lui. »

Ely sans rien dire, lui laissant le fusil d’assaut. Il sortit ensuite du trou d’obus dans lequel ils étaient pour atterrir dans un autre trou voisin, il le déshabilla et prit ses habits, lui présentant ses excuses même si ça ne changeait rien pour le mort. La combi japonaise ne lui allait pas très bien, les épaules trop petites, les chaussures aussi, 1 taille en dessous. M’enfin, il sauta ensuite dans un autre trou désert, y trouvant les restes d’un britanniques, méconnaissable sans ses plaques d’identification. Il prit son temps et glissa toutes les plaques militaires qu’il avait ramassé sur ses collègues avant de revenir dans le trou où se trouvait Ely et Ryu, lâchant un : “Quand vous voulez” en arrivant.

« Bien, dit Ryu en se redressant comme il le pouvait, on peut suivre le plan de retraite je pense que ça devrait le faire, nos défenses ne sont pas encore à la ramasse. Va falloir pas trainer mais aussi prendre le temps d’analyser chaque déplacement, tout le champ de bataille est en feu. Ely, c’est toi qui nous avais battu sur l’épreuve de prise de décision, on te suit. »

La fille acquiesça puis essaya de prendre quelques informations sur les obstacles et chemins empruntables.

« Alex, tu vas être notre arrière-garde, Ryu ne peut pas tirer correctement dans son état et moi je ne pourrais pas me concentrer sur le chemin à prendre si je dois tirer. Le fusil a un système de tir 3 par 3, arrose vers l'arrière régulièrement. Si tu ne veux pas viser les anglais … on comprendrait, essaye juste de faire baisser la tête et de garder une pression pour que l’on risque moins de se prendre des balles. Ça te va ?
- Faire bouclier. Ouais, ça je peux faire.” dit Alexandre en reprenant le fusil d’assaut.
- Parfait, on y va alors ! »

Le groupe sortit du trou qui les protégeait. Aussitôt ils purent entendre les balles fuser alors qu’ils courraient désespérément pour rejoindre un autre abri puis répartir risquer leur vie sur dix autres mètres. L’enchaînement se passait assez bien avec Alexandre qui leur avait évité plusieurs rafales et Ely qui était rapide dans son repérage. Pourtant, elle s'épuisait vite. Ryu n’était pas tout léger et sa jambe s’engourdissait de plus en plus. Ils arrivèrent alors à se mettre à l’abris derrière un bâtiment. La zone d'extraction n’était plus qu’à 50 mètres et ils étaient en terrain allié. La seule difficulté restait cette étendue de 50 mètres a total découvert.

Ely s'effondra au sol, haletante et visiblement à bout. Son camarade lui donna sa gourde pour qu’elle puisse se remettre.

« L’ADAV ne vas pas tarder à arriver. Il restera sur place environ 30 secondes. Dès qu’on le voit il faudra foncer, expliqua-t-elle entre deux respirations. »

Alexandre lui était toujours chaud, visiblement l’adrénaline lui était revenu sec. Il donna le fusil d’assaut à l’autre mec dont il avait oublié le nom de bridé et dit.

« Ok, je vais vous portez tous les deux.
- Bien sûr, ricana Ely. Je suis un soldat et je suis toujours aussi endurante tu sais, j’ai juste besoin d’une pause. Par contre je veux bien que tu m’aides à transporter ce tas, dit-elle désignant Ryu
- He ! »

Au même moment, on pouvait commencer à entendre le son du vaisseau qui approchait. Ely se remit debout et repris son emprise sur Ryu.

« Prêt ? »

Son camarade acquiesça silencieusement. Alexandre se contenta alors d’hocher la tête, reprenant la deuxième prise sur l’homme avant de repartir en sprint. Ainsi, le groupe s’élança à travers le plateau, voyant leur véhicule passer au-dessus d’eux. Il fallait accélérer, il ne pourrait pas se permettre d’attendre. Seulement, une sueur froide leur glaça le sang alors qu’ils entendaient le son des chasseurs ennemis leur foncer dessus. Visiblement eux aussi avaient réussi à établir un poste d’observation. Ils ne pouvaient pas faire marche arrière ni même s’arrêter, leur seul espoir était que le chasseur rate sa cible. L’ADAV tourna ses armes pour se défendre et ainsi la pluie de l’enfer fit rage dans ce qui était censé être leur salut. Leur allié fit mouche, explosant l’avion ennemi. Pourtant, il n'arrêta pas sa course, venant s’écraser tout droit vers le champ où ils étaient en train de courir. Ryu le vit, ça allait les faucher, ils étaient trop lents et trop près. Alors, il rassembla toutes les forces qui lui restait pour lancer un coup de puis à Ely puis Alex pour les écarter de la ligne d’impact. La fille sentie comme son temps ralentir, voyant son corps s’éloigner de son camarade … puis un brasier ambulant venir le cueillir comme il l’avait déjà fait pour Kaïto. Elle s’en sorti in extremis grâce à son sacrifice. Elle s'écrasa quelques mètres plus loin, tremblante, incapable de bouger, oubliant même l’ADAV qui était tout proche maintenant.

Alexandre se releva un peu sonné mais l’esprit toujours là. Il chercha du regard quelques instant Ely, ne se faisant pas d’illusion pour le japonais qu’il transportait avant. Un regardant la carcasse de l’avion, le français lâcha un petit “je déteste les petits zizi” avant de reprendre sa fouille apercevant finalement Ely. Il se dirigea vers elle un insultant un peu tout le monde dans toutes les langues possible et inimaginable qu’il connaissait Il récupéra Ely, la prenant sur ses épaules, ne prenant même pas le temps pour lui parlait où voir comment elle allait. Il se mit ensuite à courir à toute allure vers l’ADAV posé quelques mètres plus loin. Lui qui n’avait pas vraiment l’intention de monter à bord depuis le début, le voilà bien emmerdé. Il se présenta alors à l’équipage en japonais tout en montant à bord.

« C’est donc vous l’équipe à récupérer ? Allez vite vous asseoir, on n’est plus en sécurité ici, dit l’homme en charge du vaisseau, il vit ensuite Ely. Vous devez être le caporal Ant, où est votre collègue blessé ? »

Son manque de réponse lui dit ce qu’il devait savoir. Il n’insista pas, se contentant de noter quelque chose sur un carnet. Les deux furent donc installé dans l’ADAV et ce dernier décolla, les emmenant loin de cet enfer qui ne faisait que commencer pour certain. La fille avait l’air plus calme mais son regard vide ne semblait pas vouloir partir.

Alexandre resta silencieux tout du long dans l’ADAV, il prit une serviette posée sur l’un des sièges et la mit sûr Ely. Qu’est-ce qu’il pouvait dire ? Désolé ? Tant mieux ? Il valait mieux qu’il se taise pour l’instant. Il prit seulement une place pas très loin d’Ely, tournant la tête vers le hublot de l’appareil.

Ils furent transportés jusqu’au camp de base d’Ely. Une fois sortit du véhicule elle prit un autre visage, celui d’un soldat japonais, pas d’un humain ayant perdu un ami. Elle fit passer Alexandre pour un engagé volontaire étranger qui avait été évacué au Japon lors des événements de 2040. Il avait le soutien de sa famille selon ses dires. Après quelques coups de fils l’officier du camp ne posa pas plus de questions à son soldat. Au vu de l’état de la fille et comme elle était la seule survivante de son unité et escouade on lui proposa de rentrer au pays avec son camarade. Elle répondit qu’elle préférait en parler avec le principal intéressé avant de donner sa réponse. La fin de journée passa et l’heure du repas arriva. Elle et Alex y allèrent ensemble, s’asseyant à une table tranquille.

« On nous offre la possibilité de rentrer au Japon, tu en penses quoi ? Demanda-t-elle en attaquant son repas. »

Alexandre n’avait juste pas ouvert sa gueule depuis qu’il était arrivé, peut-être une fois pour dire merci pour le peu de service qu’on lui offrait. Il était aussi propre et soyeux qu’un bébé, le bienfait des douches japonaises. Il restait face à Ely, les bras croisés, sans tirer la gueule mais sans sourire non plus. Il n’avait rien demandé à Ely, pourquoi le faisait-elle passer pour un enrôlé japonais, pourquoi le couvrir avec son père. Il devrait être ici en tant que prisonnier, peut-être que les bridés lui offriraient le plaisir de l'exécution rapide à celui de leur prison. Il resta quelques secondes après qu’Ely ai fini de parler avant de reprendre :
« J’ai trahi les miens, mon frère, Andrew et la couronne britannique en vous aidant et venant ici. Je te suis où que t’ailles à partir de maintenant. Si tu veux rentrer chez toi, alors très bien, j’irai chez toi »

La fille continua à manger quelques instants tout en réfléchissant à ses paroles. C’est vrai qu’elle ne lui avait pas tellement laissé le choix. Pourtant elle le préférait comme ça que mort. Ses sentiments était toujours flou vis-à-vis d’Alex, même plus que lorsqu’elle l’avait quitté des années auparavant. Cependant elle était sûre d’une chose : elle le voulait en vie.

« La trahison à la guerre ça n’existe pas car durant les combats la vie elle-même le trahis. Alex, pourquoi t’es-tu engagé ? »

A la guerre, la vérité est la première perte, Rudyard Kipling pensa Alex dans sa tête, il lui répondit alors.

« Tu veux la vraie raison ou celle que je donne aux autres ?
- J’ai les mensonges en horreur alors la vérité s’il te plait.
- Je voulais conquérir le Japon, pour espérer te voir dit-il en gloussant à la fin de sa phrase, se trouvant lui-même ridicule. »

Elle ne lui rit pas au nez bien que sa motivation fût bien naïve. Au lieu de ça elle lui sourit et lui pris la joue.

« Alors votre objectif est atteint soldat, dit-elle tendrement.
- La différence est que je n’ai conquis le Japon... dit Alex, s’étant fait des illusions de la réalité sur la vie de militaire.
- Tu n’as qu'à changer ton objectif de conquête, rit-elle.
- Mon objectif ? dit-il en la regardant. Parfois il faut se savoir avouer vaincu.
- Tu voulais conquérir un pays non ? Tu n’as qu'à conquérir un de ses ressortissant.
- Je sais bien, c’est de ça que je parlais quand je disais que j’étais vaincu.
- Pff, ça fait sept ans qu’on ne s’est pas vu et tu déprimes déjà, plaisanta la fille en lui donnant un petit coup sur le torse. »

Elle voulait mettre en place une meilleure atmosphère pourtant, pour l’un et pour l’autre les visions d’horreurs qui étaient gravés en eux ne s’en irait pas comme ça.

« Allons nous reposer pour le moment, c’est ce dont on a le plus besoin, on se voit demain ?
- Oui à demain... dit le garçon, restant à la cantine n’ayant de son côté... Toujours pas mangé. »

Quelques jours plus tard les deux furent donc conformément à ce qui avait été entendu rapatrier vers le Japon. Ely avait refusé toute promotion, ne voyant pas en quoi être la seule rescapée d’une escouade été honorable. Pourtant, elle savait au fond d’elle que les politiques n’hésiteront pas à l’utiliser comme symbole pour leur propagande étant à la fois diplômée et engagée. Dans l’avion Ely avait pris le temps de lui raconter comment ses études s’étaient déroulés -en évitant le passage où elle et Robert ont trafiqués leur résultats-, comment elle s’était engagée dans l’armée et les missions sur lesquelles elle avait été envoyée. Ça lui faisait du bien de parler de sa vie à quelqu’un d’autre pour une fois. L’avion les laissa à Osaka, de là, le père d’Ely avait dépêché des hommes pour les rapatrier à leur domicile à Kyoto. C’était un peu voyant un groupe d’environ 10 dans une rame de train mais personne n’osait dire quelque chose. Finalement, après qu’un cortège de voiture les ai transportés, ils arrivèrent devant la maison d’Ely, traditionnelle, grande, digne d’un patron de la pègre.

« Bienvenu chez moi, dit Ely un peu gênée. Ça doit être un peu bizarre après toutes ces années.
- Une maison digne de ta famille... dit Alexandre dans la langue d’Ely, cherchant du regard celui qui pourrait être son père.
- Si tu cherches mon père il ne viendra pas nous chercher, cependant on va surement aller le voir. N’ai pas peur, reste tranquille et il ne te mangera pas, dit-elle pour plaisanter. J’ai déjà échangé avec lui dans l’avion, il est au courant de la situation. »

Les hommes les conduisirent donc dans une grande salle où tout était déjà installé pour un repas traditionnel. Ely ne contient pas son émotion en voyant son paternel présider la salle et se jeta vers lui pour de normales retrouvailles père-fille, peut-être plus forte encore au vu de ce qu’elle avait traversé.

Alexandre mit ses bras le long de son corps et se courba respectueusement, respectant de la manière la plus fidèle les traditions japonaises, il dit alors, adoptant à partir de maintenant le japonais comme langue quotidienne.

« Mr Ant, un honneur de vous rencontrer. »

L’homme releva son regard qui été sur sa fille vers Alexandre. Il prit le temps de l’examiner avant de répondre.

« Je suis heureux également de vous rencontrer jeune-homme. Vous devez être très important pour ma fille vu les mots qu’elle a utilisée pour vous décrire et me convaincre. Soyez donc le bienvenu ici. Tant que vous respectez les règles de respect de base et que ma fille veuille de vous vous serez ici chez vous. Prenez donc un siège, dit-il en montrant la place à côté de lâ où Ely s’était assise, cette dernière juste à la gauche de son père. »

Leur échange fut coupé par une femme, très belle il faut l’avouer qui entra dans la pièce, pleurant déjà à chaude larmes. Lorsqu’Ely et elle croisèrent leur regard, les deux femmes fondirent en sanglot, courant pour se prendre l’une dans les bras de l’autre. Il était assez évident que c’était sa mère.

Alexandre regarda du coin de l’oeil la fille et la mère s'entrelacer, mais ne voulant pas couper leur retrouvaille et étant toujours penché vers le chef yakuza, Alexandre dit :

« J’aimerai vous demandez une faveur Mr Ant.
- Parle je t’en prie.
- Prenez moi en tant que majordome. »

Ely cru s’étouffer en entendant la demande d’Alex mais au fond c’était assez normal, il ne pouvait pas rester indéfiniment ici à squatter sans rien apporter.

« Quelles sont donc tes qualités ? As-tu fait des études ? Je t’écoute pourquoi devrai-je t’embaucher ?
- J’étais en 5ème année d'hôtellerie monsieur avant que le monde s’écroule. Je suis français d’origine mais je parle un grand nombre de langue. Alex se trahit un peu à ce moment-là, il voulait la jouer modeste, tant pis, autant continuer comme ça. Je suis aussi un très bon pianiste. Pour ce qui est du pourquoi… Alexandre laissa un grand silence, n’ayant toujours pas bouger d’un iota de sa position initiale. Au moins il pouvait travailler les abdos, il reprit donc : J’étais soldat britanniques monsieur. Votre fille m’a capturé sur le front de Cherry Leaf le 2 janvier de cette année. Elle m’a sauvée la vie en m’offrant une extraction et en me faisant passer pour japonais, j’aimerai pouvoir lui rendre la pareille au travers de sa famille. Tant pis, il avait sûrement dit des conneries, mais tant pis, quitte ou double. »

Le patron yakuza fit un geste de la main et alors un homme vint à lui. Ils échangèrent quelques mots à voix basse pour ne pas être entendu puis son collègue parti.

« Qu’il en soit ainsi. Tu auras une chambre dans notre maison et tu seras nourris. En contrepartie ton salaire sera moindre mais ne t’en fais pas, nous préservons nos employés. Tu n’auras pas d’assignement mais les ordres donnés par moi, ma femme ou ma fille seront bien entendu prioritaire. Sais-tu tirer ?
- Oui monsieur dit Alexandre, restant courbé, putain d’abdos gyaaa…
- Bien, je veux que chaque membre de mon personnel proche soit capable de défendre notre “famille”. Tu auras des séances d'entraînement avec Ely, vous devriez pouvoir vous aider mutuellement. Bien assez parlé affaire, mangeons donc ! »

Ely, sa mère et le reste de la “famille“ d’Ely vint donc se joindre au repas. Alexandre devait prendre ses fonctions le lendemain. Il était bien entendu sous la direction d’un autre employé qui coordonnait les actions des autres. Les premiers mois furent assez tendus pour le nouveau venu vu le rythme qu’était imposé. Pourtant il s’y fit assez bien, ses années d’études sûrement très bénéfique. Ely semblait reprendre de son côté du poil de la bête. Elle avait voulu prendre le premier mois pour se poser avec sa famille, le temps de récupérer de ce qu’elle avait enduré. Le soir souvent, après qu’Alex ait fini son service ils se rejoignaient pour parler, rire, se soutenir. Puis, elle voulut reprendre ce qui lui plaisait le plus : ses recherches -même si elle était toujours partante pour faire la fête quand l’occasion s’y présentait-. Elle fut donc mise en contact avec une équipe de recherche de son ancienne université. Pour l’instant elle ne se sentait pas de repartir dans les laboratoires, retrouver ses habitudes d’étudiante et peut-être croiser Robert … néanmoins elle pouvait aider en développant des théories, protocoles, effectuant des calculs ou tout autres choses ne nécessitant pas de manipulations. Elle voulait s’occuper l’esprit.

Un soir d’Août 2048, elle demanda à Alex de venir dans sa chambre. Bien que ce dernier fût assez réticent à l’idée, elle insista assez pour le convaincre. Elle était assise sur son lit, en pyjamas -pas trop sexy ni trop épais-.

« Comment ça se passe pour toi ? Demanda-t-elle pour engager la discussion.
- Tout va bien pour ma part mademoiselle Ant, et vous ? dit d’Alexandre, les mains dans le dos, ayant accepté l’invitation d’Ely au final d’un point de vue professionnel, comme un ordre.
- Par pitié appelle-moi Ely ici … Moi ben … le travail me fait du bien comme il me l’a toujours fait. Tu dors bien ? Demanda-t-elle faisant visiblement allusion aux traumatismes qui ressortaient.
- Non Ely, je dors presque pas. dit le garçon toujours dans la même posture, son timbre de voix faiblissant au fur et à mesure de sa phrase.
- Moi non plus pour être honnête … je comble avec le boulot mais c’est juste pour ne pas me retrouver en pleine crise de panique ou faire une terreur nocturne … »

Au vu des pots de médicaments vides présent sur le bureau qu’utilisait Ely pour repousser son sommeil, on pouvait aisément voir qu’elle ne mentait pas. Pour aucun soldat, peu importe comment ils ont vécu la guerre et dans quels camps il était, la guerre a été une expérience forte … trop forte.

« Tu peux t’asseoir à côté de moi un instant ? Demanda-t-elle hésitante, n’osant pas lever le regard. »

Alexandre vint alors s’assoir comme le demanda la fille, évitant le contact visuel avec elle, remontant légèrement le Holster de son arme pour que celui-ci ne le dérange pas pour le reste de la soirée.

« Tu as combattu autre part qu’à Cherry Leaf ? Demanda Ely alors qu’elle posa sa tête sur l’épaule d’Alex.
- Négatif, se contenta-t-il de rajouter.
- J’ai pour ma part effectué quelques autres missions avant cette bataille. Je peux t’en parler ?
- Affirmatif.
- J’étais dans les renseignements. On était en équipe de trois. Il y avait moi, Ryu et Kaïto, un ancien camarade. Un fois, on a eu pour mission de découvrir une base ennemie cachée dans une forêt … ça s’est mal passé. Kaïto y est resté et j’ai ramené … un petit souvenir, dit-elle en relevant sa manche gauche. »

Son bras portait encore les traces sévères d’une brûlure au troisième degré.

« J’ai … j’ai intégré l’armée à la base pour me punir d’une chose que je me voulais d’avoir fait pourtant, cette mission a conduit au massacre de plusieurs milliers d’homme par nos alliés. Alex, tu te souviens quand tu me disais que je créerai des armes qui feront trembler le monde ? J’ai pu échapper à ce destin mais ce jour-là il m’a rattrapé. »

Elle prit un temps pour souffler.

« Je ne peux pas me plaindre, j’ai toujours eu une place avantageuse, même dans l’armée. Je n’ai beau avoir fait que trois mois de service j’ai pu rentrer au pays sans problème grâce à l’influence de ma famille et les missions que je devais faire étaient beaucoup moins risquées que de servir de chair à canon comme ces hommes qui ont été massacrés à Cherry Leaf … pourtant … »

Les larmes lui prirent alors les yeux, visiblement incapable de les contenir encore plus.

« Je n’arrive pas à relativiser, à me convaincre que j’ai eu cette chance. Je n’arrive pas à m'arrêter de pleurer. Je n’arrive pas à garder cette dignité que je dois avoir au moins pour les autres qui sont morts … »

Al’ laisse la fille pleurait, il ne la regarda même pas, peut-être parce qu’il a eu peur d’elle, ou simplement par état d’esprit aussi. Il ouvrit la bouche pour tenter de répondre à Ely, mais rien ne sortit, il ne savait même pas quoi lui dire, il resta alors ainsi bouche ouverte, silencieux, La fille pleurant à ses côtés.

Finalement, Ely arriva à se calmer au bout de quelques minutes à pleurer. Elle regarda Alex qui semblait perdu et sourit un peu.

« Je dois te paraître bien capricieuse, la parfaite petite fille de riche qui se plaint … Désolé Alex, je ne voulais pas t’offenser et te déranger … fais ce que tu veux maintenant … »

Elle s’allongea alors dans son lit, lui tournant le dos, se sentant trop honteuse.

« Ce n’est pas si mal que le nom des Ant t’ai épargné… ça m’a permis de te voir.
- Tu dois être bien déçu de ce que tu retrouves … comment peux-tu même ne pas me haïr alors que je suis partie comme une voleuse après que tu m’ai sauvé d’Olympus ?
- Je me suis seulement résigné à attendre que t’es des sentiments pour moi. J’étais un peu égoïste au début de vouloir remplacer Aizen, je ne demanderai plus à le remplacer. Si ton cœur appartient à Aizen, je ne chercherai pas à le reprendre »

Il commença à se retrouver.

« Beaucoup de gens n’auraient pas fait 1 dixième de ce que tu as fait dans ta vie.
- Peut-être oui … je suppose que chacun a ses boulets à traîner … désolé d’être l’un des tiens …
- Tu n’es pas mon boulet, mais ma raison de vivre dit le garçon en se dirigeant vers la porte.
- Alors pourquoi tu me fuis autant ? Si tu venais me prendre maintenant je ne te résisterais pas, dit-elle toujours allongée.
- Je ne te fuis pas dit-il en posant la main sur la poignée de la porte. Couchez avec une fille sans avoir de sentiment pour elle j’ai fait ça quasiment toute ma vie. Tout ce que je veux c’est... il resta silencieux, ne pouvant pas dire grand-chose de plus.
- Que je t’aime ? »

Alexandre resta silencieux, son silence signifiant seulement une réponse affirmative.

« Bonne nuit Ely, si tu as un problème, tu sais où est ma chambre, ou alors tu mon numéro, au choix. Il entama alors la fermeture de la porte de la fille.
- Tu ne veux pas … juste … dormir avec moi ? Sans rien d'ambiguë ! Juste … dormir à deux aide à faire partir les cauchemars …, justifia la fille, hésitante. »

Alexandre se stoppa s'arrêtant juste avant que la porte claque. Il attendit quelques secondes, avant de rouvrir, réentrer dans la chambre, puis fermant cette fois-ci la porte de la chambre.

« Je dirais que c’était un ordre... dit alors le garçon à se rapprochant du lit. »

La fille sourit de là où elle était. Elle releva les draps de son lit pour lui permettre de rentrer avec elle. Ely choisi de garder son pyjama, ne voulant pas rendre la situation plus gênante. Ainsi, les deux passèrent la nuit dans les bras l’un de l’autre. Pour une fois depuis un peu plus de huit mois, Ely passa une nuit relativement tranquille.

        Deux années passèrent, deux années pendant lesquelles Alexandre était au service de la famille Ant. Ely quant à elle décida finalement de reprendre réellement son travail. Elle avait obtenu un contrat aménagé avec son laboratoire, travaillant deux semaines sur place et deux autres semaines chez elle. Au bout de sa première année de travail on put vérifier le talent qu’elle avait déployée durant ses années de thèse. Grâce à cette perspicacité, son équipe décrochait plus de contrats -tous pour l’armée- et avaient en même temps plus de moyens. Concernant Robert, elle eut la chance de le recroiser à un meeting. Il avait choisi de continuer dans la même voie et travaillait maintenant avec les équipes qui développait les célèbres aéronefs japonais. Ils furent véritablement heureux de se retrouver, surtout après les événements qui les avaient séparés. Cependant, chacun d’eux deux avaient pris une route différente et les sentiments passés le resteraient. Il n’en demeure pas moins que pour l’un comme pour l’autre, cette admiration scientifique restait intacte et que s’il advenait qu’il devait travailler ensemble, ils en seraient ravis.

Ainsi passa la vie d’Ely et Alexandre durant ses deux années. Au fil du temps la fille faisait de moins en moins de cauchemars et le sommeil lui revenait -en grande partie grâce à Alex-. Leur relation était pourtant toujours … incertaine. La fille n’arrivait toujours pas à passer ce blocage qui l’empêcher de se relancer corps et âme dans une relation. Mais, chaque jour qui passait, elle savait de mieux en mieux que sa vie ne pourrait pas continuer dans celle d’Alex. Ainsi, il est tout naturel que, dans le courant de l’an 2050, lorsque sa faculté lui a proposé l'opportunité de prendre un nouveau départ sur le territoire d’Olympus, elle ait directement proposé à Alex de l’accompagner.

Alexandre de son côté continuait son service de majordome au service des yakuzas normalement, préférant être le moins que possible impliqué dans tout ce qui était règlement de compte ou échange de marchandise. Lorsque Ely lui fit sa proposition, il était en train de préparer les “Chocolats chauds Scipions” pour les membres de la famille, il fut si surpris par la demande de la fille qu’il renversa de la chantilly sur le comptoir, (bordel de merde). Chaque jour il pensait à Ely qui croisait Robert, quel fils de pute ce Robert se disait-il à chaque fois. Quel intérêt y avait-il à concevoir des armes... Il se redressa alors, prenant une éponge tout en demandant à la fille :

« Olympus ? T’es sûr de toi ?
- C’est une zone vierge maintenant que la guerre est terminée, on pourrait prendre un nouvel envol, laisser cet enfer qui nous tourmente depuis longtemps derrière nous. C’est aussi là-bas que l’on s’est rencontré … on pourrait reprendre l’histoire qui a été abandonnée inachevée qu’en penses-tu ?
- Tu as encore espoir toi ? dit-il en finalisant la présentation de sa boisson.
- L’espoir créer la vie non ? Si tu abandonnes tout espoir c’est comme si tu te suicidais. Ma mère me le répétait souvent petite alors que j’étais encore incapable d’apprendre mes leçons.
Le garçon expira déposant alors les tasses sur un plateau avant d’en tendre une à Ely.
- Tu te souviens de ce que je t’ai dit il y a 3 ans ? A l’armée.
- Je ne dormais pas alors rafraichis-moi la mémoire, ricana-t-elle.
- Tu m’as capturé à Cherry Leaf, alors je te suivrais où tu iras. »

Ely lui sourit pour toute réponse. Pour tous les deux l’avenir ne pourrait se construire que d’une façon : l’un avec l’autre.

        Ainsi, après bien évidement une scène d’embrassade familiale et assez malaisant du fait que le père de la fille avait pris le garçon en affection, Ely Ant et Alexandre Scipion prirent la route une fois encore des Amériques. Une route remise à neuf, pleine d’espoir, de déceptions, de rires ou de pleurs. Personne n’était capable de prévoir ce qui arrivera. Vont-ils retrouver d’anciens camarades, apprendre leur mort, s’en faire de nouveaux et les perdre ? Une chose était pourtant sûre : le Destin les attendait de pied ferme en terre d’Olympus.


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MessageSujet: Re: Ely Ant - Candidature Collapse   Ely Ant - Candidature Collapse I_icon_minitimeVen 17 Avr - 17:46

Post-Prologue Ely Ant Partie PDF
Co-écrit avec Ghostrica
(Alexandre et Jeremya Scipion)

Post-Prologue a écrit:


Background Post-Prologue Version PDF :

Car la lecture sur le forum avec la mise en page avec les BBCodes n'est pas mon fort je vous propose une version PDF complète de la candidature.
Plus lisible, avec des images elle permet de sauvegarder les yeux tout en prenant plaisir à lire Wink.
N'hésitez pas à me dire si le PDF comporte des irrégularités.

Lien vers le texte PDF (contient des image en plus)


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